Mesures de contraste VS réalité

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cfcmoon
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Re: Mesures de contraste VS réalité

Messagepar cfcmoon » 20 Nov 2014, 13:44

Salut ! oui c'est tres sympa maintenant.
Sinon pour revenir au contraste, en prenant le benq qui a des noirs un peu gris (mais un bon contraste du fait de sa patate lumineuse) ma solution a été de prendre un daylight reference, ce qui fait qu'au final c'est cool piqué dlp (+darbee) avec bon contraste et une bonne peche lumineuse (j'ai une petite base d' 1m80 aussi ça compte évidemment).

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Thx428
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Re: Mesures de contraste VS réalité

Messagepar Thx428 » 20 Nov 2014, 21:55

COmme je te comprend ;)

Je suis repassé du côté obscur du DLP et quelle joie avec le Daylight en 0,9 8)

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contemplationaveugle
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Re: Mesures de contraste VS réalité

Messagepar contemplationaveugle » 20 Nov 2014, 23:29

Merci Soulnight d'avoir ouvert un sujet intéressant.

Je vais essayer d'apporter quelques éléments manquants.

Sur le contraste séquentiel (on/off) :

Pour autant, la valeur donnée ne donne aucune information à propos des performances du projecteur dans un vrai film (à part les transitions entre 2 scènes où l'image passe au noir total... :lol: ).


Si justement le contraste séquentiel donne une information intéressante et importante, encore faut il que le protocole de mesure soit très précis.
Pour apprécier cette donnée il est impératif que le projecteur soit calibré à la norme comme le gamut, D65,16-235, gamma adapté à la pièce et surtout la luminance ajustée à 48cd/m2 à 100 IRE !
Une fois la luminance ciblée, le contraste séquentiel nous informe sur la valeur de la luminance de la résiduelle (0 IRE) du vidéoprojecteur.
C'est cette valeur qui va déterminer le correctif à appliquer à la courbe gamma (recommandation ITU-BT1886) !

Un vidéoprojecteur ayant un fort contraste séquentiel aura obligatoirement un "contraste intra image 1% de balnc élevé" (sans prendre en compte les réflexions lumineuses de la pièce).


Le contraste ON-OFF est utilisé par les constructeurs pour appâter le chaland avec des chiffres de contrastes astronomiques (souvent la mesure de la mire noire à 0 IRE se fera IRIS fermé, voire même LED ou LASER éteint) et il est effectivement facile d'obtenir de grands nombres en divisant par quelque chose proche de zéro.

Tout à fait et je rajoute que la luminance à 100 IRE est mesurée avec un blanc à 255, contraste et luminosité à fond gamma le plus faible possible, gain et bias RVB à fond le tout en mode lampe haute.

Le contraste ON-OFF est utilisé par de nombreux testeurs pour 2 raisons : l'habitude ET la simplicité de mise en œuvre car les mires blanches et noires étant séquentielles, il n'y pas besoin de pointer de manière précise dans une direction.
Souvent pourtant, le contraste ON-OFF donné par le testeur Lambda sera assez inexact du fait de l'imprécision des luxmètres basiques (entendre sous les 2000 euros) pour mesurer une luminosité extrêmement faible : le noir ! Or, une erreur sur la mesure du noir par exemple d'un facteur 2 entre 0.0001fL et 0.0002fL mesurée, aura pour influence de modifier le contraste aussi d'un facteur 2. Cette remarque reste vraie pour tous les types de contrastes mesurés.
Le testeur lambda utilise aussi ce type de contraste car c'est la mesure de contraste où l’environnement (tant qu'il n'y pas de sources de lumière parasites) et les réflexions lumineuses influencent le moins le résultat. La mire noire ne se pollue pas elle-même par des réflexions lumineuses (ce ne sera pas le cas avec des mires intra-images type ANSI (damier noir-blanc).


Comme dit plus haut à ma connaissance peu respecte le protocole précis énoncé et encore moins possède un luxmètre ayant une précision au millième de lux.

La mire ANSI bien que intra-image et permettant de mettre en présence les réflexions internes du projo n’est cependant pas parfaite pour 2 raisons:
- la luminosité globale de la mire est de 50% (APL 50), or la moyenne constatée dans les films est de 30%. Il y a donc trop de blanc venant nuire au noir dans l'image et ce n'est pas réaliste.


Je suis d'accord sur le fait que la plupart des films ont une moyenne de 30%. Mais si je prends le film de red bull "the art of flight" nous sommes à plus de 50% voire beaucoup plus (scène de snow bord sur des montagnes enneigées) et c'est réaliste.
Le contraste ANSI retrouve son utilité non ?
Que d'autres mires viennent compléter celles existantes pour mettre en évidence les performances des vidéoprojecteurs sur d'autres paramètres utiles est une bonne chose.

Comme pour le contraste ANSI l'environnement joue un rôle majeur et l’utilisation d’une chambre noire est on ne peut plus conseillée pour ne pas fausser/détruire le contraste mesuré à l'écran. De même une sonde capable de mesurer les noirs même très profonds avec précision doit être disponible


On peut se passer de la chambre noire pour mesurer le contraste ANSI d'un vidéoprojecteur (calibré). Avec un peu de logique et de méthode (cf voir mon rapport sur le JVC X35 p25 ICI).

Mon epson 9200 a le contraste EBU (LA mesure de contraste la plus représentative...avec une autre que je vous présenterai prochainement) le plus élevé et de très loin face à tous les projos que j'ai pu voir (SONY HW50, SONY VW1000,JVC X35, BENQ W7500, OPTOMA HD25, hd25lv, hd33, hd83, acer h9500bd, vivitek h9080fd ... etc) et ça se voit sur toutes scènes un peu sombres avec quelques taches lumineuses: un délice! :D


Les projos cités étaient-ils tous correctement calibrés ? Tous comparés dans la même pièce sur le même écran ? Le correctif gamma ITU BT1886 bien appliqué (ce qui a du nécessité la mesure du noir avec un luxmètre avec une précision au millième de lux) ?

Pour la suite concernant tous les graphs, il manque des informations (protocole de mise en oeuvre, de mesurage ect ect...).

Je sais je pinaille mais j'essaie de rester le plus objectif possible.

Pour reprendre le point sur la mire EBU j'avais déjà fait un post sur le forum qui va sans doute vous intéresser et qui va bien avec le sujet :
Must@ng a écrit :Toute la question repose sur le fait que les JVC seront supérieurs sur des scènes de 0 à 5 % de blanc.

A partir de 5 % de blanc, le DLP rattrape le Dila, et à 7 % il prend le large.

Les JVC seront donc "forts" dans des scènes jusque 5 % de blanc. Pour un film comme Alien, ces scènes représentent 11 % du film. Un JVC sera donc supérieur pour 11 % des scènes du film.

Par contre, pour 89 % restants :roll: ....

C'est exactement ce que David m'a dit hier par téléphone, et ce que je me tue à dire depuis 1 an 1/2 que le 900b est accroché au plafond =>

OUI, j'ai perdu en noirs dans les bas IRE par rapport à feu mon JVC HD350, mais en comparaison de tout ce que j'ai gagné (Piqué / Colorimétrie / Dynamique / CCA / Stabilité dans le temps (ma lampe a passé les 2200 heures, et balance encore 30 fL en mode bas sur mes 1,90m de base)), ça valait largement le coup / coût de changer :wink: ...

@+




paradisie a écrit :A l'heure actuelle, en projection et de mon point de vue, le noir très profond n'est pas extrement représentatif pour être pleinement satisfait de son image ! car technologiquement on ne peux faire du noir en projection. alors pourquoi ce faire chhhh........... :D

il vaut mieux ce concentrer sur d'autres critères plus important.
Car déjà ce fameux résiduel 0 ire ( très genant pour certain ) n'est potentiellement d'apparence fragile, uniquement sur des scènes de film ne contenant pas plus de 2 % de blanc.
Et ces scènes là, ben faut les trouver ! surtout que la plus part du temps ces 2 % de blanc ne dure pas plus de 10 sec pour ensuite passer a 6 ou 8 % de blanc etc.. au final le cerveau n'a pas le temps de s'en rendre compte. et donc sa reste noir la plus par du temps sur un bon DLP.
Sauf bien sur dans le cas d'une tres longue scenes sombre ( + 2 min ) .
Et encore si cette scènes précède une scène très lumineuse, l'oeil est suffisamment contracté pour ne pas pouvoir faire la différence pendant un certain temps. donc le cerveau est satisfait du rendu.

mais franchement vous en connaissez beaucoup des scènes extrement sombre et de plus très longues ? :lol: :mdr:



Bonjour, désolé de ne répondre que maintenant.

Ma réponse n'a pas pour but d'affirmer qu'une marque ou technologie employées sont meilleures que d'autres.

J'ai pris le temps de lire des documents sur des études scientifiques (réalisés par des laboratoires), des cours d'université ainsi que des thèses traitant les sujets de la colorimétrie, sur l'élaboration de modèles d'évaluation de la qualité du rendu des couleurs, sur l'optique biophysique de la vision etc... Tout ceci pour vous donner des explications les plus objectives possibles résultant de protocoles de tests, de résultats chiffrés et de normes.

D'affirmer que le Samsung spa900 prend le large à partir de 5 IRE par rapport à un JVC est totalement faux. De plus il manque beaucoup trop de précisions et d'éléments pour conforter cette affirmation.

Tout d'abord intéressons nous à la physiologie du système visuel humain.
L'oeil dispose de photorécepteurs composés d'environ 100 millions de bâtonnets et de 4 à 7 millions de cônes. Les bâtonnets sont associés à la perception de l'intensité de la lumière. Plus petit que les cônes ils sont néanmoins 10 fois plus sensibles. Ils sont responsables de la vision nocturne ou vision scotopique lorsqu'il n'y a pas assez de lumière pour que les cônes soient activés.
Les cônes sont associés à la perception de la couleur. Ils sont activés en vision diurne ou vision photopique. Pour la précision il faut savoir que 3 types de cônes subsistent avec leur sensibilité spectrale propre.
La vision photopique (diurne) concerne des surfaces observées ayant une luminance de quelques cd/m² à plusieurs milliers de cd/m².
La vision mésopique (crépusculaire) concerne des surfaces observées ayant une luminance de 10-3 cd/m² à quelques cd/m².
La vision scotopique (nocturne) concerne des surfaces observées ayant une luminance inférieure à 10-3 cd/m².

Image

Graphique issu du document « Adaptation, anchoring&contrast »



Ce qui nous intéresse est de connaître le seuil de différentiation minimal de luminance du système visuel humain. L’une des expériences les plus connues, pour quantifier le seuil de variation de luminance minimal perceptible par l’œil humain, relatif au niveau de luminance environnant, a été menée par Weber :

Image
Figure issue du document « Eléments de base de la colorimétrie » laboratoire LIGIV

Par la suite la courbe de sensibilité aux différences de luminance a été établie (courbe de Weber).

Image

Figure issue du document « Eléments de base de la colorimétrie » laboratoire LIGIV

Il est observé une discontinuité entre 10-2 cd/m2 et 10-3cd/m² due au passage des cônes aux bâtonnets.
Qu’à partir de 1 cd/m², le seuil différentiel varie en fonction du logarithme de la luminance, et n’est donc pas régie par une loi linéaire. Cette propriété se manifeste par la partie horizontale de la courbe, et se traduit par la loi :

Image

D’une manière générale, cette courbe traduit le fait que la vision humaine est plus sensible aux contrastes de luminances pour les faibles niveaux de luminance que pour les niveaux élevés.


Je vous poste ce tableau (ci-dessous) que j'ai pris le temps de faire avec les différentes valeurs de luminance en rapport avec les mires de blanc (entre 0 IRE et 100 IRE) avec un gamma à 2.4 avec l’application de la correction BT 1886.
Vous pouvez y observer les 3 vidéoprojecteurs suivants ayant tous une luminance à 48 cd/m² (14 Fl) :

- Samsung SPA 900 avec un contraste séquentiel d’environ 3 000 :1
- JVC X35 avec un contraste séquentiel d’environ 30 000 :1
- Sony G90 avec un contraste séquentiel d’environ 1 280 000 :1

Image

Le seuil différentiel relatif est à peu près constant (0.01 ou 1%) dans un large domaine de luminance (10-1 cd/m² à 104 cd/m2) et remonte rapidement à 0.1 (10%) à 10-3 cd m².
A 10-2cd/m² il est à environ 0.03 (3%) et à 10-5cd/m² il est à environ 0.5 (50%)

Si nous observons ce qui se passe à 0 IRE dans le tableau nous constatons une différence de luminance de 90% entre le Samsung SPA900 et le JVC X35 et 99.76% entre le Samsung et le sony G90. Les résultats sont très éloignés du seuil différentiel de 3% donc la différence de luminance est visible et ce de façon très marquée.

A 5 IRE le delta de luminance est de 49.56% entre le Samsung SPA900 et le JVC X35 et 67% entre le Samsung SPA900 et le Sony G90. . Les résultats sont encore très éloignés du seuil différentiel de 1% (seuil différentiel correspondant à 10 cd/m²) donc la différence de luminance est visible de façon très marquée.

A 40 IRE le delta de luminance est de 7.29% entre le Samsung SPA900 et le JVC X35 et 10.75% entre le Samsung SPA900 et le Sony G90. . Les résultats sont se rapproche du seuil différentiel de 1% mais le delta reste important donc la différence de luminance est TOUJOURS visible.
Théoriquement et en comparaison directe (et encore d’autres éléments viendraient altérer le résultat) le seuil différentiel de 1% serait atteint à environ 80 IRE !
La comparaison directe étant difficile à mettre en œuvre, il faut tenir compte d’autres éléments comme la mémoire du système visuelle concernant la luminance. Le seuil différentiel est fixé à 1% lors d’un test suivant un protocole strict qui ne peut être mis en œuvre sur des images animées d’un film projeté en même temps par deux vidéoprojecteurs.

Pour le moment je n’ai pas trouvé d’études détaillée portant sur la mémoire du système visuelle et traitant du sujet de la luminance.
Il est toutefois admis, que la mise en œuvre du processus de la mémoire du système visuelle permet un seuil différentiel de 7 à 5% ce qui correspondrait de 40 IRE à 50 IRE.

Plus le delta de la luminance est important et s’écarte du seuil différentiel de notre système visuel et plus le contraste est visible et marqué. C’est pour cette raison qu’un vidéoprojecteur ayant un fort contraste ANSI comme le Samsung SPA 900 procurera une sensation de grande dynamique sur des images possédant tous les niveaux de luminance.

Cependant si l’amplitude de luminance d’une même image n’excède pas 0 IRE-40 ou 50 IRE un JVC ou un Tritube sera meilleur sur la sensation de contraste et surtout sur la sensation de la profondeur des noirs.

Un autre point à considérer, le temps d’adaptation aux variations de luminance.
Dans la vie de tous les jours, l'oeil doit s'accoutumer à de nouvelles conditions d'éclairement
Le plus long étant l'adaptation à l'obscurité = diminution progressive de la luminance seuil.

En vidéoprojection ou au cinéma, l’appréciation de la modulation de la lumière se fait sur des plages de faibles dimensions mais l'œil adapte sa sensibilité sur la luminance moyenne globale de l'image, et surtout lorsque cette image est une faible partie du champ visuel, sur la luminance de l'image corrigée par l'action de la luminance du champ périphérique. D'ailleurs c'est pour cette raison que l'on utilise un cadre de couleur légèrement plus clair que le niveau à 0 IRE d'un VP ayant une résiduelle élevée pour tromper l'oeil (renforcement de la sensation de noir).
C’est la vision mésopique et le début du mécanisme de la vision scotopique qui sont employées par le système visuel. De ce fait l’œil n’a besoin que de quelques dixièmes de seconde pour s’adapter à une forte variation de luminance dans une scène d’un fim (ex flash lumineux sur la totalité de l’écran puis passage brutal à un écran noir à 10-2 cd/m²) et pas plus de 3 à 4 secondes grand maxi pour le cas du tritube (avec un noir à 10-5 cd/m²).

Image

Graphique issu du document « Adaptation, anchoring&contrast »


Pour ma part c’est ce que je constate visuellement avec toutes mes expériences et mon vécu.


Autre point intéressant : l’acuité visuelle
Toutes les études démontrent que l’acuité visuelle diminue dès que la luminance baisse.

Image

Graphique issu du document « la lumière » école nationale supérieure d’architecture de Grenoble


D’après la courbe ci-dessus l’acuité visuelle chute à partie d’une valeur inférieure à 3 cd/m² ce qui correspond un peu moins de 30 IRE.
Pour toutes les images ayant une moyenne en dessous de 30 IRE, les grandes qualités du Samsung SPA900 (très bonne MTF, une bonne acutance et un bon contraste inter pixel) ne seront plus aussi efficaces visuellement qu’avec une image lumineuse.

Cependant si dans ce type d’image des zones ont une luminance supérieure à 30 IRE alors les différences visuelles sur le piqué dans ces zones seront marquées en comparaison avec la même image projetée par un autre vidéoprojecteur.
Il serait intéressant de comparer le contraste intra image avec des mires à damiers avec des cases noires à 0 IRE et des cases blanches à 30 IRE et moins.


Sources utilisées :
« Adaptation, anchoring&contrast » http://www.handprint.com/HP/WCL/color4.html
« Eléments de base de la colorimétrie » http://www-lagis.univ-lille1.fr/ehinc20 ... remeau.pdf
document « la lumière » école nationale supérieure d’architecture de Grenoble http://www.grenoble.archi.fr/cours-en-l ... erieur.pdf
« Ecrans plats de visualisation » enseignement polytechnique http://www.enseignement.polytechnique.f ... rsnSI4.pdf
Document « modèles et espaces perceptuels modèles et espaces corrigés » Haute école libre de Bruxelles http://claudegabriel.be/
Thèse pour l’obtention du grade de docteur à l’université de Poitiers de Benjamin Bragier « Elaboration de modèles d’évaluation de la qualité du rendu couleur » http://www.lne.fr/publications/theses/t ... ingier.pdf

Cordialement
Cédric Sabattié


contemplationaveugle a écrit :Salut Emmanuel, comme je l'avais précisé l'oeil travaille en relatif. Je me cite " L’une des expériences les plus connues, pour quantifier le seuil de variation de luminance minimal perceptible par l’œil humain, relatif au niveau de luminance environnant, a été menée par Weber :

Image
Figure issue du document « Eléments de base de la colorimétrie » laboratoire LIGIV"

Cependant je parle plus haut de "mémoire visuelle" concernant le delta de luminance pour comparer des vidéoprojecteurs utilisant des technologies différentes (matrice). Ceci pour évaluer à quel niveau de luminance on commence à ne plus percevoir de différence entre les différents vidéoprojecteurs.

J'ai refait un tableau pour répondre à ta suggestion avec le cas du contraste 'inter level" et j'ai édité des graphiques.

Ce tableau concerne les Samsung SPA900, le JVC X35 et Sony G90 théoriquement tous calibrés à 48 cd/m² avec un gamma à 2.4 avec la correction BT 1886. Ce tableau nous présente les contrastes "inter level" ainsi que les delta de luminance par palier de 1 IRE pour chaque vidéoprojecteur.

Image
Image
Image
Image

Voici la vue d'ensemble des courbes des trois vidéoprojecteurs concernant leurs "contrast inter level" (manque de lisibilité à cause du fort contraste du G90 entre 0 et 1 IRE) :

Image

Voici le même graphique mais avec plus de lisibilité :

Image

Nous constatons que les valeurs des contrastes inter level se rejoignent entre 40 et 50 IRE. En dessous de 40 IRE ces valeurs sont non constantes.

Voici la vue d'ensemble des courbes des trois vidéoprojecteurs concernant leurs deltas de luminance (manque de lisibilité à cause du fort contraste du G90 entre 0 et 1 IRE) :

Image

Voici le même graphique mais avec plus de lisibilité :

Image

Même observation, les deltas de luminance se rejoignent entre 40 et 50 IRE. Pour rappel c'est en dessous des ces valeurs de ces stumulus que nous apprécions les différences de luminance et le contraste inter level entre ces trois vidéoprojecteurs.

Emmanuel je n'ai pas tenté l'autre cas de figure que tu proposais d'essayer car d'après les études l'oeil ne prends pas en référence le niveau moyen de luminance d'une image. C'est assez complexe, il peut prendre différente plage référence, aussi bien sur la valeur de la luminance la plus basse ou haute d'une zone d'image (perception de contraste intra image) que sur une valeur spectral dominante d'une zone d'image. De plus la sensibilité des photorécepteurs de l'oeil n'est pas la même en fonction de la bande spectrale de la couleur observée.

J'espère que cela apportera des éléments à la compréhension de notre perception de l'image de nos vidéoprojecteurs.

Cédric Sabattié


Bon je pense que je me suis rattrapé sur mon long silence sur cinetson.

Cordialement

Cédric Sabattié
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Re: Mesures de contraste VS réalité

Messagepar Soulnight » 20 Nov 2014, 23:36

Merci beaucoup pour toutes ces informations complémentaires! :headb2:
Le site pour les tests de projecteurs & le home-cinéma: Projectiondream.com :yes:
Nos derniers tests:
--> Epson EH-TW9300 vs TW7300 vs Epson EH-LS10000: the Battle!
--> Sony VPL-HW65ES
--> JVC DLA-X5000

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Re: Mesures de contraste VS réalité

Messagepar Soulnight » 20 Nov 2014, 23:53

Respect pour se rapport magnifique sur le jvc x35.

http://www.mediafire.com/view/dmxn7ks16 ... VC_X35.pdf

La méthode de mesure ansi proposée avec ombre projetée est élégante. N'est il pas difficile de mesurer cette ombre: précision du luxmètre?
Le site pour les tests de projecteurs & le home-cinéma: Projectiondream.com :yes:
Nos derniers tests:
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--> Sony VPL-HW65ES
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Re: Mesures de contraste VS réalité

Messagepar contemplationaveugle » 21 Nov 2014, 00:00

Merci :wink:
Le luxmètre est un class A précision 0.001 lux.
Il faut s'assurer que le capteur du luxmètre n'est pas éclairé par le flux lumineux de vidéoprojecteur, en bref il faut qu'il soit dans l'ombre portée afin qu'il ne mesure que les réflexions lumineuses de la pièce.
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Re: Mesures de contraste VS réalité

Messagepar EPSILON » 21 Nov 2014, 07:48

Bravo pour ce dossier ultra intéressant et riche d'explication ! :headb2:

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Re: Mesures de contraste VS réalité

Messagepar Thx428 » 21 Nov 2014, 15:25

Ah oui là ça calme :o on voit qu'on a pas affaire à des amateurs sur ce topic 8)

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Re: Mesures de contraste VS réalité

Messagepar fOxneil » 21 Nov 2014, 15:55

Trop facile :hallu:
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Re: Mesures de contraste VS réalité

Messagepar Rom » 22 Nov 2014, 12:45

Merci messieurs pour ce super sujet, même si j'avoue que les contributions de Soulnight et Contemplation associées forment un sacré pavé à digérer... :mrgreen:

Je rebondis sur l'histoire du cadre légèrement plus clair que le niveau 0 IRE du VP. Si je comprend bien, en ayant le cadre de mon écran peint dans un gris très foncé (disons à 5% ou 10% de blanc) plutôt que dans l'habituel noir qu'on nous vend, j'aurais une meilleure impression du rendu des noirs de mon VP ?

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Re: Mesures de contraste VS réalité

Messagepar Thx428 » 22 Nov 2014, 15:37

Rom a écrit :Merci messieurs pour ce super sujet, même si j'avoue que les contributions de Soulnight et Contemplation associées forment un sacré pavé à digérer... :mrgreen:

Je rebondis sur l'histoire du cadre légèrement plus clair que le niveau 0 IRE du VP. Si je comprend bien, en ayant le cadre de mon écran peint dans un gris très foncé (disons à 5% ou 10% de blanc) plutôt que dans l'habituel noir qu'on nous vend, j'aurais une meilleure impression du rendu des noirs de mon VP ?



Oui. Et c'est d'ailleurs ce que je fais depuis quelques années ;)

Voici:

Image


Image

posting.php?mode=edit&f=40&p=690334

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Re: Mesures de contraste VS réalité

Messagepar Rom » 22 Nov 2014, 16:22

Ah mais là c'est carrément de l'argenté ! Tu n'as pas de reflets parasites ?

Je pensais plutôt à un gris anthracite dans ce genre là :

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Re: Mesures de contraste VS réalité

Messagepar Thx428 » 22 Nov 2014, 17:37

Rom a écrit :Ah mais là c'est carrément de l'argenté ! Tu n'as pas de reflets parasites ?

Je pensais plutôt à un gris anthracite dans ce genre là :

Image



Aucun, non ;)

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Re: Mesures de contraste VS réalité

Messagepar Rom » 22 Nov 2014, 18:29

Et tes impressions par rapport au cadre noir, ça donne vraiment le sentiment d'avoir des noirs plus... noirs ?

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Re: Mesures de contraste VS réalité

Messagepar Thx428 » 23 Nov 2014, 07:39

Oui, car en mettant le mur rouge foncé derrière l'écran j'avais la sensation d'avoir perdu dans les noirs et en faisant un cadre gris, j'ai de nouveau la sensation inverse (l'oeil est berné)


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