Les Versions Longues.

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Xéna
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Re: Les Versions Longues.

Messagepar Xéna » 17 Mars 2010, 17:07

Tout comme les films avec Rocco Sifredi.

Cobrasse

Re: Les Versions Longues.

Messagepar Cobrasse » 21 Mars 2010, 17:27

Bonjoir

Un peu comme tout le monde, je préfère les versions longues, même si cela doit rajouter plus de 25% de la durée totale du film ... Tout cela pour avoir la meilleure immersion dans l'univers.

Terminator 2, j'ai aimé la version longue, idem pour Alien 2, Watchmen, LOTR, ...

:wink:

soleilvert
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Re: Les Versions Longues.

Messagepar soleilvert » 22 Mars 2010, 05:43

Caligula de Tinto Brass.

La porte du paradis de Cimino.
La liberté dépression vaincra.

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Re: Les Versions Longues.

Messagepar Ghost » 22 Mars 2010, 08:33

soleilvert a écrit :La porte du paradis de Cimino.


Depuis le temps que j'entends dire du bien de ce film... pas encore vu.
Le DVD indique 219'. Est-ce bien la version longue ?
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Re: Les Versions Longues.

Messagepar soleilvert » 22 Mars 2010, 16:15

C'est un tel foutoir concernant les différentes versions de ce film que je te renvoie à la page wiki:

http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Porte_du_Paradis


J'ai du voir également cette version de près de 4 heures que j'ai préféré au remontage de 145 minutes. Ils précisent que le 1er montage par Cimino faisait... 5h25!

Je crois que c'est ce film qui a lancé ce mouvement des versions remaniées pour cinéphiles après l'exploitation grand public.
La liberté dépression vaincra.

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Re: Les Versions Longues.

Messagepar Babook » 22 Mars 2010, 19:52

... et la surveillance de près sur le traitement des animaux sur les tournages.
Dexterim prehistoriales belvas futuentes gregatim odio.

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Re: Les Versions Longues.

Messagepar soleilvert » 23 Mars 2010, 01:40

Das Boot à voir dans sa version originale (5h30).
La liberté dépression vaincra.

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Re: Les Versions Longues.

Messagepar soleilvert » 20 Oct 2010, 04:52

Les 3 royaumes VERSION LONGUE.

Image


Découvert hier grâce à ce papier de Dionnet auquel je souscris totalement :devotion: :


TROIS ROYAUMES, VERSION LONGUE, UN CHEF-D’OEUVRE
mercredi 7 juillet 2010 par "Jean-Pierre Dionnet "





La durée d’un film est objective. J’ai pendant quelques temps travaillé dans une grande maison de presse et d’édition, assez laxiste quant aux horaires de ses employés. Il suffisait de laisser sa veste sur une chaise, la veste prouvait qu’on était dans le coin, dans un autre bureau du dédale éditoriale, et certains en profitaient énormément. Cela n’empêchait d’ailleurs pas les journaux de sortir et d’être bien faits. Je pense que les instances dirigeantes s’étaient rendues compte, théorie que plus tard Pierre Lescure reprit à Canal+, qui disait qu’il fallait laisser à quelqu’un qui travaillait de l’air du temps, le temps de « glander », lui y compris. Toujours est-il qu’il y avait le rédacteur en chef d’un journal qui vendait des tonnes à l’époque, qui parfois partait pour se payer une toile. Quand il le faisait il me demandait toujours si je voulais l’accompagner au cinéma en disant, je refusais toujours, préférant aller au cinéma seul et ne pas faire un débat à la sortie même de deux personnes : « je vais perdre deux heures au cinéma ». Une phrase qui m’énervait. Parce qu’il n’y a pas de temps perdu.



Et aussi à cause de la notion de « deux heures », notion évidemment subjective car je savais bien que le film qu’il allait voir, suivant la manière dont il le manipulerait, durerait vingt minutes ou trois ans.



Car les films c’est une manière subjective pour le metteur en scène, de dilater ou de concentrer le temps.



Un bon metteur en scène, qu’il choisisse la lenteur extrême et nous donner l’impression, comme certains japonais dans les années 70, que le temps s’est arrêté, ou comme les grands maîtres des années 30 hollywoodiens qui brossaient une fresque en une heure trente cinq, voir plus tard, apogée du genre, de petites fresques qui duraient moins de deux heures et qui vous donnaient l’impression de durer des années, comme « Tulsa » de Stuart Heisler.



Nous sommes alors prisonniers du temps, du temps que choisit le metteur en scène, pour nous la durée du film est objective. La première fois que je m’en suis aperçu : cela remonte loin.



Nous avions vu « Le Crépuscule des Dieux » (ou « Ludwig ») de Visconti, en version courte qui durait moins de deux heures et cette version courte, maladroite par obligation, commençait en gros avec la déchéance de Ludwig, et finissait autour de son trépas : elle semblait d’une longueur inhabituelle. On s’ennuyait un peu.



Un jour j’ai vu la version longue qui durait plus de quatre heures, le film donnait l’impression de durer dix minutes, entre la première partie, Ludwig jeune et beau, compagnon de Sissi, et la seconde, la déchéance justement, et des tas de beautés annexes qui avaient disparues de la version courte. C’est cela la magie du cinéma, la magie objective. Il y a la durée du film dans l’absolu et il y a sa durée subjective. Et donc objective puisque ce n’est pas nous qui décidons, mais le metteur en scène.



J’espère que je me suis fait bien comprendre.



Cette impression m’est revenue en voyant, enfin, la version longue de « Les Trois Royaumes ». Le film passe comme un éclair et il dure pourtant quatre heures et demie.



La version courte, j’avais mis du temps à la voir, car le retour de John Woo je n’y croyais guère. Magnifique à Hong-Kong, son parcours américain m’avait horriblement déçu. Son meilleur film là-bas avait été « Face Off » qui était en fait un condensé de toutes ses obsessions du passé, un « Best Of » en somme, le reste j’avais préféré l’oublier. Qu’il soit reparti en Chine c’était une chose, qu’il revienne sur le devant de la scène… Je n’y croyais guère.



Donc, j’ai râté « Les Trois Royaumes », version courte, et puis je l’ai enfin vu un jour.



J’ai trouvé ça bien, en me disant qu’il s’était repris mais je n’avais pas encore vu le film tel qu’il doit être vu, en deux parties et dans toute son étendue nécessaire. Je n’en suis pas encore revenu.



Le film dure maintenant deux cent soixante seize minutes et m’a fait penser à une expérience terrible, que j’ai vécue. Quand j’ai distribué « Seven Swords » de Tsui Hark.



Il y avait un scénario magnifique, pas tellement éloigné des « Trois Royaumes », une grande fresque historique qui se déroulait dans la Chine ancienne et l’histoire coulait de source : la rencontre progressive de ces sept épées, une manière de revisiter en somme « Les Sept Samourais » mais à l’aune de la mythologie chinoise, puis les affrontements divers, la découverte progressive de personnages secondaires, apparemment passifs qui s’avéraient personnages principaux ensuite, et l’histoire telle qu’on pouvait la lire et la deviner au travers dudit scénario, s’avérait palpitante. Le film est arrivé, il ne durait que deux heures et quelques. Et il était long, embrouillé, trop elliptique parfois, des séquences entières manquaient, et l’on se demandait comment tel personnage était arrivé là et où était passé tel autre.



Le film était long, lent, malgré d’innombrables splendeurs.



J’ai alors demandé à Nansun Shi et à Tsui Hark s’ils n’avaient pas envie de faire la version longue.



Ils ont renâclé pour des raisons diverses.



La première évoquée fut que cela aurait coûté une fortune de remonter le film en gardant toutes les séquences qu’ils avaient tournées, il y avait de quoi faire six heures de film en vérité, pour sortir une version longue.



Ils ont renâclé donc, prétextant, car je crois que c’était un prétexte, du prix que cela aurait coûté et qu’ils voulaient que je porte unilatéralement, puisque j’étais le seul apparemment à me passionner pour ladite version longue. En vérité je crois que Tsui Hark était déjà parti ailleurs, sur un autre projet.



Il a un côté Orson Welles, c’est son démon. Quand il fait un film, il est déjà dans le suivant.



Et je regretterai toujours de ne pas avoir vu le vrai « Seven Swords ».



Et maintenant donc j’ai vu « Les Trois Royaumes », adaptation d’un immense classique de la littérature chinoise qui raconte un moment de l’histoire de la Chine et qui est une histoire de stratégie, autour de la manière dont vingt mille hommes, puis dix mille, puis vingt mille à nouveau, peuvent en vaincre trois cent mille, parce qu’ils ont raison, mais aussi parce qu’ils savent tenir compte de facteurs impondérables extérieurs alors que le premier ministre de l’Empereur qui vient pour les envahir et les annihiler, lui a perdu de sa force car il a trop souvent gagné et ne se remet plus en question.



Dans cette version longue les acteurs principaux, Tony Leung, Takeshi Kaneshiro et les autres, ont tout l’espace nécessaire pour développer leur personnage et leur caractère, et surtout ce qui m’a fasciné dans le film c’est son montage extraordinaire. Profitant de la magie du digital et de la manière dont on peut, sur des séquences éventuellement manquantes, qu’on découvrirait après coup, ralentir l’image, la figer, profitant aussi de la manière presque subliminale dont ledit montage s’il est bien fait aujourd’hui, permet davantage qu’auparavant d’accélerer ou de ralentir le temps. Un peu comme les expériences que faisait Friedkin dans les années 70 mais où à l’aune de l’ancien cinéma, certaines de ses audaces n’étaient pas apparentes, trop discrètes, John Woo nous donne, et c’est une bonne nouvelle, et c’est la preuve de son retour, et c’est aussi la preuve du fait qu’un grand metteur en scène ne doit jamais être oublié même s’il a un passage à vide, il nous donne un chef d’œuvre du troisième millénaire où entre les effets spéciaux qui, oiseaux qui volent traversant l’univers ou flammes qui s’étendent à l’infini, est l’opposé de ce que font la plupart des américains en utilisant les effets digitaux pour la surenchère. John Woo l’utilise pour créer un nouveau vérisme lyrique.



Il n’est plus tout jeune mais il a totalement compris ce que permettaient les nouvelles technologies et nous donne donc un des premiers films du cinéma tel qu’il est désormais possible.



Et ce qui m’a fasciné dans ce magnifique coffret sorti chez HK Vidéo, en deux parties avec livrets, « Les Trois Royaumes » version longue : ça m’a donné l’impression de durer une demie heure à peine, je l’ai regardé tétanisé, les deux parties à la suite, et c’est au soir quand j’ai eu faim que je me suis rendu compte que j’avais passé l’après-midi.



C’est ça la magie du cinéma.



Un temps subjectif pour le metteur en scène qui a étiré certaines scènes à l’infini et à l’opposé quelques images presque subliminales, à peine perceptibles et qui pourtant viennent enrichir l’action : pour nous ce temps devient objectif, le film passe comme un éclair alors que dehors il ne fait plus jour et déjà nuit.



http://www.humano.com/blog/l-ange-du-bizarre/id/2298
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