Messagepar freharte » 22 Oct 2008, 21:52
Rappel : la révolution copernicienne est ce " moment ", dans l’histoire des sciences, où l’on décide, face aux problèmes que pose l’ancienne astronomie géocentriste de Ptolémée, de changer de référentiel : les choses ne seraient-elles pas plus simples si l’on échangeait les rôles respectifs de la terre et du soleil ? Ie, si on faisait tourner la terre autour du soleil, au lieu de dire, comme auparavant, que le soleil tourne autour de la terre ?
Point de départ : l’esprit a en lui une structure a priori qui élabore ce que nous apporte l’expérience (au sens de donné brut). On peut désigner cette structure par des termes multiples : une forme, un ordre, une unité, un " cadre ", un " filtre ". Il y a des formes sensibles, et des formes intellectuelles.
Vous allez me dire que tout ceci n’est pas si nouveau, et donc, pas si révolutionnaire : Descartes ne disait-il pas la même chose dans son morceau de cire ? Quand on enlève successivement (par une expérience de pensée) à la cire qu’on passe sous le feu ses qualités sensibles, il ne reste qu’un " quelque chose " qui est la substance. Et cette substance ne vient que de notre esprit, pas de l’expérience, puisqu’elle ne nous donne rien de permanent. Kant, ici, se réfère à cette même substance, et dit qu’elle est l’élément a priori de notre connaissance/ expérience. Et cet élément, nous dit-il à la fin, ne peut avoir son siège que dans notre pouvoir de connaissance.
"Tout homme qui fait quelque chose a contre lui ceux qui font la même chose, ceux qui font exactement le contraire et l'immense majorité de ceux qui sont d'autant plus critiques qu'ils ne font rien du tout."