Modérateurs : Positronic, Les Modérateurs
Nervous Cabaret est ce que l'on pourrait appeler un tour de force. Le sextet basé à Brooklyn, New-York, met en scène deux batteurs, une basse puissante et rythmée, des cuivres , et un chant à coeur ouvert. Leurs prestations scéniques font penser tantôt à Duke Ellington, au Led Zeppelin, et tantôt à un orchestre vaudevillien. Leur premier album éponyme sort en fin d'année 2005, avant d'être distribué l'année d'après dans toute l'Europe, suivi d'une tournée de concerts. Leur second album Drop Drop est attendu pour la rentrée 2007.
Nervous Cabaret ou la rencontre improbable entre Tom Waits et le No Smoking Orchestra d'Emir Kusturica rejoints par Joy Division. Un groupe unique pour un son unique !
"Imaginez Nusrat Fateh Ali Khan chantant avec les Stray Cats et les Clash et vous avez Nervous Cabaret...Vous avez la garantie de danser et de pleurer" NY Press
Elyas Khan (alias Kid sic), leader de cet ensemble, possède une voix à la fois brusque et rugueuse et pourtant tempérée, contrôlée, bien sentie. Pour vous faire une idée, imaginez Captain Beefheart plus Marc Bolan et divisez par The Streets. Bien qu’Elyas ne rappe jamais et soit plus disposé à crooner, sa façon de chanter révèle une volonté rythmique bien marquée. Sa guitare est sonore et ronde, comme celle de Dick Dale, un tourbillon de notes aveuglantes assorties d’accords jazzy assez lourds mais utilisés à bon escient pour livrer des phrasés sous-jacents luxuriants qui ne sont pas sans rappeler ceux de Marc Ribot, (fidèle guitariste deTom Waits).
Brian Geltner joue de la timbale : à ma connaissance, il n’existe aucun autre groupe avec un joueur de timbale ! Le plus étonnant est que la réputation de Brian en tant que batteur n’est plus à faire (Vous ne me croyez pas ? Tapez son nom sur Google : j’ai obtenu au moins cinq pages de résultats…) et pourrait faire croire que tout ce projet n’est rien d’autre qu’un kit complet accompagné d’une machine à rythmes. Au contraire, ses rythmes sont contagieux et son compagnon de percus Greg Wiz prend un malin plaisir à accélérer la propagation de cette fièvre rythmique : il réussit bizarrement à faire monter d’un cran le funk. Un tour de force surhumain, mais Greg vient de La Nouvelle-Orléans, alors peut-être que ceci explique cela. Cette section rythme à elle seule est comme une bonne soirée à quatre heures du matin dans un club underground. C’est chaud, ça transpire, c’est sans doute illégal et ça vous donne envie de bouger jusqu’à l’aube.
N’oublions pas Matt Morandi à la basse. Sa capacité à jouer des accords et atteindre les notes les plus aiguës ou les plus graves en même temps fait penser à des gens comme Peter Hook de Joy Division, ou Lou Barlow de Dinosaur Jr. Matt a pourtant son propre style, une réminiscence possible de Sun Ra ou Brian Eno. En évitant les phrasés trop typiques et les échelles de gamme qui d’habitude relèguent le bassiste au second plan, Morandi est toujours aux premières loges pour porter la mélodie et la structure d’accords vers de nouvelles contrées tout en accompagnant Khan sans lui faire de l’ombre.
Fred Wright, quant à lui, est à la trompette. Tel un albatros, il survole tout autour de lui et ajuste ses schémas de vol seulement quand cela devient nécessaire. Son audace n’est ni agressive ni saccadée, mais tempérée et toujours aboutie. Je me dis parfois que Fred écoute autre chose en même temps, ce n’est pas seulement qu’il n’entend pas la musique ou qu’il sort de la gamme, c’est juste que le camion qui vrombit dehors lui a donné une idée et qu’il s’y engage, jusqu’au bout.
Don Undeen, dernier élément de ce formidable sextuor, joue du baryton et arrondit de lourdeur les graves. Même si Don suit le programme de vol de son compagnon trompettiste, il maîtrise sa propre et unique vibration et sert de repoussoir au leader Khan en élevant les performances scéniques du groupe toujours plus haut. Ce groupe est la musique même : vous pourriez sans nul doute leur donner une boîte de crayons, un rasoir électrique et une boussole, qu’ils vous joueraient une chanson et vous seriez déjà en train de la fredonner avant même qu’ils aient fini.
Les vraies nouveautés sont rares et sans précédent aucun. Il faut les chérir, les veiller et les honorer. Economisez quelques euros pour acheter l’album de ce groupe et les voir en concert. Ecoutez-les très fort chez vous, portez des badges à leur effigie et déambulez fièrement à travers les rues. Cela ne veut pas dire que vous rejoignez une quelconque secte, juste que vous prêtez serment d’allégeance à la réalité vraie du monde qui nous entoure, la seule véritablement dangereuse.
Evan Reynolds 9/23/05
Autres oeuvres2 Drop Drop
11/09/2007 Nervous Cabaret
2 items Drop Drop
Collaborant à nouveau avec le producteur Kenny Siegel aux studios Old Soul à Catskill, New York, Nervous Cabaret a réuni d’incontestables compétences techniques. Aux manettes: les ingénieurs Tom Schick (Norah Jones, Ryan Adams), John Holbrook (The Who, Jimi Hendrix) et Matt Cullen (Mercury Rev, My Morning Jacket). Cinq jours et demi plus tard, Nervous Cabaret est de retour à Brooklyn pour mixer aux studios Trout avec Brice Goggin (Pavement, Devendra Banhart, Joan as Police Woman). Les enregistrements sont alors confiés à Fred Kevorkian (Whites Stripes, Iggy Pop) aux studios Avatar pour le mastering. Les paroles de Khan sur Drop Drop sont poétiques et pertinentes. Il a puisé son inspiration dans de nombreuses expériences telles une conversation imaginaire avec le peintre surréaliste Max Ernst, la guerre des gangs de Brooklyn, un cimetière à Paris, les films russes, les garçons perdus du Soudan, des fantasmes sexopolitiques, les mémoires d’un adolescent qui aime faire mal et des charbons ardents.
Zappy Bibicy a écrit :
Devrait être remboursé. Avec tout ça je sais pas s'il a réussi à battre le record du live le plus long pour se voir offrir son poids en Guinness™. Sacré loustic que ce Canadien, définitivement.
http://www.myspace.com/gonzpiration
"Ce DVD regroupe les frasques de Gonzales, un artiste touchant de sensibilité et de créativité. Riche et ludique, (vous êtes invité à cliquer sur le point G dès qu'il apparaît à l'écran, et hop surprise !!), les morçeaux choisis mettent en relief l'éclectisme musical de l'artiste, tantôt en concert avec Jamie Lidell, Mocky et Feist (des artistes très en vogue aussi..) ou alors seul au piano au festival d'Angoulême, j'ai pris un réel plaisir à écouter une musique dominé par un instrument considéré comme un peu élitiste: le piano. La magie de ce doux-dingue(voir le clip the Worst mC) réside réellement dans son approche avec l'instrument: Gonzales nous raconte sa relation intime, où il ne s'enferme jamais dans un style musical reconnaissable, défini, stéréotypé, ....on ne s'ennuie pas une seule seconde et je recommande ce DVD à tous ceux qui aime avant tout la musique au sens large et ne s'arrête pas à un instrument...."
"Pour avoir vu Gonzales 5 fois sur scène, ce DVD est en quelque sorte un petit bout de spectacle que l'on ramènerait précieusement à la maison. Gonzales en concert, c'est un pur moment de génie, d'originalité et d'humour - entre récital contemporain et théatre burlesque.
Touchant, sensible, acide, cynique mais toujours drôle, il est le chaînon qu'il manquait entre la rigueur presqu'obligée de cet exercice et la nonchalance qu'il véhicule. On se croirait sur scène avec lui, tant sa décontraction et sa participation du public sont de mises. Le piano semble pour le coup presque facile...
Epoustouflant et saisissant. Une VRAIE leçon de vie, qui fait aimer la musique et ouvrir les coeurs."
Camui a écrit :BangoO, je t'aime.
BangoO a écrit :
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