[FILM] > *** LE DERNIER SAMOURAI ***

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Archi
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[FILM] > *** LE DERNIER SAMOURAI ***

Messagepar Archi » 17 Jan 2004, 19:56

Image

> http://www.warnerbros.fr/movies/lastsamurai/

J'ai trouvé ce film GRANDIOSE :o

Qui l'a déjà vu, quels sont vos sentiments ?

Perso ce film va probablement raffler des Oscars.
Dernière édition par Archi le 17 Jan 2004, 20:01, édité 2 fois.
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BangoO
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Messagepar BangoO » 17 Jan 2004, 19:57

Merci pour l'avis archi mais ca serait sympa si tu mettais pas des ****** partout et que tu mettais [FILM] au debut du titre... moi je dis ca, c'est pour eviter que RNO le fasse a ta place :lol:
Camui a écrit :BangoO, je t'aime.

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Archi
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Messagepar Archi » 17 Jan 2004, 20:00

Si tu veux mais on sait tous que c'est un film :o :lol:

Voilà c'est fait ;)
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Arngrim
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Messagepar Arngrim » 17 Jan 2004, 20:13

j'ai envie de le voir, mais je supporte pas tom cruise comme acteur, je crois que je vais attendre pour la location .

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siezien
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Messagepar siezien » 17 Jan 2004, 20:28

la sortie Z1 c'est prevu pour quand?

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Archi
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Messagepar Archi » 17 Jan 2004, 20:41

Attention de ne pas lire la suite si on veut avoir l'effet de surprise !








Edward Zwick réalise le rêve d'une vie avec LE DERNIER SAMOURAI
Les prises de vues du DERNIER SAMOURAI débutèrent en octobre 2002, mais son scénariste et réalisateur Edward Zwick n'avait pas attendu cette date pour s'intéresser passionnément à la culture japonaise. Concrétisation d'un vieux rêve, le projet remonte même à son adolescence et à sa découverte du cinéma nippon…
Edward Zwick :
"J'avais dix-sept ans lorsque j'ai vu pour la première fois LES SEPT SAMOURAIS d'Akira Kurosawa, et je ne saurais dire combien de fois je l'ai revu depuis. Ce film renferme à lui seul tout ce qu'un réalisateur a besoin de connaître en matière de narration, de développement des personnages, de traitement de l'action et de dramatisation d'un thème. Après cette première vision, j'ai entrepris d'étudier chaque film de Kurosawa. Je l'ignorais encore à l'époque, mais c'est cela qui m'a poussé à devenir réalisateur."
Passionné d'Histoire, Zwick trouva la période de la restauration Meiji particulièrement fascinante. La fin du régime shogunal permit en effet les premières vraies rencontres entre le Japon et l'Occident, après deux siècles de repli volontaire de l'Empire du Soleil.
Edward Zwick :
"Ce fut essentiellement une ère de transition. Le passage de l'ancien au moderne est, dans l'histoire d'une civilisation, un moment particulièrement poignant et dramatique. Mais c'est aussi un merveilleux spectacle, car chaque paysage, chaque coin de rue, chaque intérieur témoigne du choc de deux époques : un homme coiffé d'un chapeau melon croise une femme en kimono, un soldat armé d'un fusil à répétition affronte un guerrier brandissant un sabre antique…"
Zwick, dont la production SHAKESPEARE IN LOVE remporta l'Oscar du meilleur film, a souvent cherché son inspiration dans le passé, et tout spécialement dans cette période charnière de la fin du 19ème siècle, où il situa GLORY et LÉGENDES D'AUTOMNE :
"Je suis attiré par cette époque. Je trouve qu'il y a quelque chose d'émouvant, de fascinant, à voir un personnage se transformer alors même que sa société et sa culture sont en pleine tourmente."
Tom Cruise partage l'intérêt et l'admiration de Zwick pour l'éthique japonaise, notamment celle du samouraï. À l'instar du réalisateur, il découvrit Kurosawa et le cinéma japonais au cours de son adolescence et reconnaît avoir "des sentiments très forts et un profond respect pour la culture et le peuple japonais, l'élégance et la beauté du samouraï, l'esprit Bushido qui enseigne à ces guerriers la force, la compassion, une loyauté farouche et une fidélité totale à la parole donnée tout en les préparant à sacrifier leur vie pour une cause qu'ils savent être juste. Il s'agit essentiellement d'être responsable de ses actes et de ses paroles, quelles qu'en soient les suites. Cela va au-delà du code des samouraïs : c'est une éthique de vie qui vaut pour nous tous. Sitôt qu'Ed m'a présenté le projet, j'ai donc su que je devais faire ce film. Le thème m'attirait irrésistiblement, ainsi que le personnage."
Producteur du DERNIER SAMOURAI, Cruise fut séduit à la fois par la dimension épique de l'histoire, le périple émotionnel et philosophique du personnage de Nathan Algren, et l'occasion qui lui était donnée de travailler avec Edward Zwick et son associé de longue date Marshall Herskovitz.
Tom Cruise :
"Ce film est un véritable festin! L'aventure de son protagoniste, sa découverte d'un monde nouveau, les gens qu'il y rencontre… tout cela constitue une histoire riche, fascinante, pleine de défis. Sur le plan production, LE DERNIER SAMOURAI est le film le plus ample que je n'aie jamais tourné car il est à la fois physique, dramatique, romantique et philosophique.
"J'ajoute que nous partagions tous trois le même enthousiasme pour le sujet. Lors de ma première rencontre avec Ed, celui-ci était si passionné, si excité, qu'on aurait cru un garçon de quinze ans, bondissant à travers la pièce, peignant des scènes entières avec ses mains. Cette passion, il ne s'en est jamais départi au fil du tournage."
Zwick a souvent traité de la notion d'honneur et de la complexité de toute guerre, deux thèmes qui sont au cœur du DERNIER SAMOURAI. L'enjeu, proprement irrésistible, était cette fois d'illustrer et dramatiser tout ce qui sépare un soldat occidental d'un guerrier samouraï, mais aussi tout ce qui peut les rapprocher.
Edward Zwick :
"Au collège, et durant les années qui ont suivi, j'ai lu quantité d'ouvrages sur l'histoire du Japon. J'ai été profondément ému par le livre d'Ivan Morris The Nobility of Failure, qui évoque le destin de Saigo Takamori, une des figures les plus célèbres du Japon. Takamori, après avoir contribué à mettre en place le nouveau gouvernement, se rebella contre lui. Sa vie, aussi belle que tragique, a été le point de départ de notre fiction."
Le passage du Japon féodal au Japon moderne entraîna la disparition de certaines coutumes et valeurs "archaïques" dont le samouraï était l'emblème. Durant plusieurs années, les samouraïs avaient joui d'un grand respect. À l'image de nos chevaliers, ils protégeaient en effet le seigneur - en l'occurrence le shogun auquel ils avaient prêté serment. Au code de la chevalerie répondait l'éthique japonaise du Bushido - "la voie du guerrier" -, qui privilégiait la loyauté, le courage, l'honnêteté et le sacrifice.
Mais le samouraï, avec son attirail médiéval, ne faisait pas le poids face à l'armement moderne que l'Occident offrait maintenant au Japon. Les tenants du progrès ne voyaient plus en lui qu'une figure du passé. La soudaine soif de modernité qui s'emparait du Japon vouait aux oubliettes de l'Histoire les samouraïs, leurs sabres glorieux, leurs notions vieillottes d'honneur, que le dernier de leurs chefs, Katsumoto (Ken Watanabe) et sa poignée de fidèles incarnent ici. Le grand défi de Katsumoto est de sauvegarder ses convictions morales face à une société qui ne leur accorde plus la moindre valeur. Son itinéraire et son combat intéressaient d'autant plus Zwick qu'ils recroiseraient ceux du capitaine Algren, son désenchantement initial et son voyage spirituel.
Edward Zwick :
"J'ai toujours eu une grande admiration pour les valeurs qui forment la clé de voûte de la culture samouraï, en particulier l'idée que la violence et la compassion coexistent, que l'apprentissage de la poésie, de la beauté et de l'art a, dans la formation du guerrier, autant d'importance que le maniement du sabre ou le développement de la force physique. Je m'intéresse aussi à l'émergence inattendue d'une renaissance spirituelle chez ceux qui semblent les moins disposés à celle-ci. LE DERNIER SAMOURAI est une aventure romantique au sens le plus large, en même temps qu'une odyssée personnelle. Le challenge était de raconter une histoire où les relations de personnages fassent jeu égal avec le contexte général, et les paysages intérieurs avec le canevas épique.
"Le personnage de Katsumoto me paraît aussi intéressant que celui d'Algren. Je m'identifie à son dilemme et le retrouve dans bien des aspects de la vie moderne."
Le code samouraï ne s'incarne pas seulement avec une vigueur particulière chez Katsumoto et ses frères, mais aussi chez sa sœur, la jeune veuve de guerre Taka, que les circonstances vont rapprocher d'Algren. Taka (interprétée par l'actrice japonaise Koyuki) est si réservée que l'américain ne soupçonne pas les émotions intenses et complexes qu'il suscite en elle - jusqu'à ce qu'il comprenne enfin que cette jeune femme a tout du samouraï.
Paula Wagner, qui dirige avec Cruise les Productions Cruise/Wagner, note que l'enthousiasme de Zwick, sa foi dans le projet et le personnage d'Algren motivèrent aussi pour une bonne part le ferme engagement de Cruise et permirent aux deux hommes de nouer une collaboration étroite et fructueuse.
Paula Wagner :
"Ed a réussi à marier le souffle épique du récit et sa dimension intérieure. La subtilité de cette approche nous a plu. Le film fonctionne à des niveaux très divers. Il présente des personnages à multiples facettes, une action à grande échelle, une aventure palpitante et un protagoniste qui accomplit, au propre comme au figuré, un immense voyage pour se retrouver et découvrir de nouvelles valeurs."
À l'origine du film, il y eut, au début des années 90, un projet de la société Radar Pictures, évoquant le voyage au Japon d'un Américain à la fin du 19ème siècle. "Nous étions frappés par les similitudes entre la conquête de l'Ouest américain et l'occidentalisation du Japon traditionnel", explique Scott Kroopf, de Radar Pictures, "et nous voulions montrer comment la modernisation a étouffé les potentialités de ces deux cultures par ailleurs si contrastées."
"Nous avons fait appel à Ed Zwick", poursuit Tom Engelman, qui travaillait également à l'époque pour cette société. "Ami de longue date, ses premiers films, son désir bien ancré d'examiner les héros de l'Ouest sous un angle inédit, en faisaient l'homme de la situation."
Scott Kroopf :
"Par la suite, Ed suggéra de faire venir John Logan, dont nous découvrîmes qu'il se passionnait, lui aussi, pour la fin des samouraïs. Notre patience a été doublement récompensée : d'abord par le superbe scénario de John, puis par la magistrale réalisation d'Ed Zwick."
Zwick et Logan (cité à l'Oscar pour GLADIATOR) choisirent comme référence historique la révolte des samouraïs de 1876-1877.
John Logan :
"Le développement du protagoniste fut l'un des défis majeurs du projet. Au fil de l'écriture, le capitaine Algren émergea comme un homme profondément tourmenté, vulnérable, en quête de repères, une âme perdue à la recherche de sa voie - tout le contraire d'un héros de cinéma classique. C'est sa relation avec les samouraïs et le respect croissant qu'il éprouve pour leur code qui permettront finalement à Algren de retrouver sa place dans le monde."
Bien que l'intrigue et les personnages soient fictifs, le trio s'appliqua à refléter scrupuleusement la vérité historique du Japon.
Marshall Herskovitz :
"Le film se veut une peinture fidèle de cette ère, une approche respectueuse des valeurs et principes des samouraïs. Nous avons consulté des experts, noué des contacts avec des universitaires et des scénaristes japonais et intégré à l'équipe de nombreux spécialistes et collaborateurs locaux..
"Le thème central du DERNIER SAMOURAI est intemporel. C'est l'histoire d'un homme confronté au déshonneur et à la perte de ses valeurs, qui devra accomplir un voyage pour reconquérir sa dignité, sa confiance, sa capacité à prendre les bonnes décisions. L'histoire aurait pu s'inscrire dans n'importe quelle époque, mais elle prend une résonance toute particulière de nos jours, où les compromis abondent de toutes parts."
Le spectateur est ainsi invité à découvrir, à travers les expériences d'Algren, les bouleversements spirituels, matériels et émotionnels de cette ère exotique et riche de contradictions. "Vous vivrez tout cela avec lui, et je pense que vous serez ému au même degré", prédit Zwick.

Recherches et action
Marshall Herskovitz :
"Tom s'est jeté à corps perdu dans la préparation du film. Je n'ai jamais vu un acteur pousser des recherches aussi loin. Il a été pour nous une véritable mine d'informations et nous a apporté une aide immense. Ed et moi ne cessons de nous lancer des défis - c'est la base même de notre collaboration - , mais il est rare qu'un "intervenant extérieur" nous stimule à ce degré. Tom s'est intégré à notre tandem de la façon la plus enrichissante, la plus conviviale, nous apportant des idées qui étaient toujours fondées, et souvent inspirées."
La préparation de l'acteur inclut plusieurs mois d'entraînement physique et sportif rigoureux : combat à main nue, équitation, duels à deux sabres, etc.
Marshall Herskovitz :
"Tom travailla plusieurs heures par jour durant des mois, avec un entrain et une discipline dignes de son personnage. Cavalier émérite, il manie aujourd'hui les deux sabres avec la dextérité du samouraï."
Tom Cruise:
"J'ai consacré huit mois à cette mise en forme. J'ai appris à cette occasion le kendo (art du sabre), les arts martiaux japonais et le maniement de toutes sortes d'armes. Je peux non seulement monter à cheval, mais également me battre à cheval. J'ai aussi étudié le japonais. En fait, je crois bien que j'ai tout étudié!"
Célèbre dans la profession pour son zèle et sa concentration, Cruise poursuivit ses recherches et son entraînement durant tout le tournage. Zwick lui fournit aussi des livres sur l'histoire et la culture du Japon qui vinrent s'ajouter à son abondante documentation personnelle, et l'on vit souvent l'acteur se plonger, entre deux prises, dans des ouvrages de référence comme "The Killer Angels", une étude classique de la guerre de Sécession.
Tom Cruise, fidèle à une vieille habitude, arrivait deux heures avant l'équipe et ses partenaires pour parfaire sa forme. Cela lui permit d'exécuter la totalité de ses cascades, d'enchaîner plusieurs nuits de combats, cinq jours et une nuit d'affrontements contre de redoutables envahisseurs Ninjas, des semaines d'arts martiaux avec ses partenaires, le tout couronné par deux mois de scènes de batailles.
"Au départ, je m'inquiétais du niveau de réalisme exigé dans les combats", explique Cruise, qui ignorait encore les techniques propres aux samouraïs. L'acteur dut d'abord acquérir la souplesse nécessaire, abaisser progressivement son centre de gravité par des exercices quotidiens, de manière à pouvoir enchaîner les mouvements avec la grâce et la fluidité voulues. Une respiration régulière et plus profonde, une meilleure maîtrise de son corps l'aidèrent à affronter sans mal des scènes de bataille d'une grande intensité.
Edward Zwick :
"Je me suis parfois demandé si je n'exigeais pas trop de lui quand je le voyais, face contre terre, encaisser des coups répétés ; si je ne prenais pas des risques inconsidérés lorsque des sabres frôlaient son visage prise après prise. Mais il me disait à chaque fois : "Accorde-moi seulement le temps nécessaire pour me préparer, explique-moi ce que tu veux et je le ferai."
Athlète confirmé, adepte de toutes sortes de sports, Cruise était réellement impatient d'affronter les défis physiques du film. Avant de livrer de féroces combats nocturnes, il consacrait volontiers la journée à des scènes d'une grande intensité psychologique, faisant ainsi écho à la dualité profonde d'Algren. Les nuances contradictoires de ce personnage, qui est à la fois un homme profondément consciencieux, avide de recouvrer son honneur, un stratège accompli et un lutteur mortellement dangereux, impatient de se battre, passionnèrent l'acteur. Après avoir bouclé les scènes dramatiques l'opposant à ses ravisseurs japonais, c'est avec un enthousiasme redoublé qu'il passait sa nuit à ferrailler contre une dizaine d'adversaires. "J'ai rêvé de cela depuis que je suis tout gosse", annonça-t-il dès la première nuit… et personne ne fut déçu.
Chacun, dans l'équipe, put apprécier le parallélisme entre les expériences d'Algren dans le camp samouraï et l'entraînement intensif suivi par Cruise.
Edward Zwick :
"Tom ne s'est pas simplement préparé en vue de tourner des cascades et des combats, il s'est investi dans un rôle. Il y a une correspondance très évidente entre la formation martiale et philosophique qu'Algren acquiert et le genre d'entraînement mental et physique suivi par Tom."
Et celui-ci de confirmer : "Je me suis senti devenir Algren, j'ai vécu, dans ce village, sa transformation émotionnelle et physique."
Son partenaire Ken Watanabe connut une expérience comparable. Quoique familier de l'époque et des rôles de samouraïs, le tournage l'incita à examiner de plus près ses sentiments à l'égard des légendaires guerriers. La passion d'Edward Zwick l'aida par ailleurs à comprendre Katsumoto et à lui donner vie.
Ken Watanabe :
"Au début, j'avais du mal à cerner le personnage. Que veut-il, que pense-t-il? La tradition nous enseigne qu'il y a une certaine beauté dans la mort, mais, pour moi, mourir n'est pas nécessairement une vertu. Katsumoto a, en tant que samouraï et leader, un mode de vie bien particulier un certain point de vue sur la mort, mais cela lui donne-t-il le droit d'entraîner ses hommes, ses villageois, son entourage dans une mort certaine? Comme justifier une telle action? Je n'ai pu l'accepter qu'après avoir compris que, pour cet homme, la vie et la mort comptent moins que l'honneur."
Comme Cruise, Watanabe suivit un entraînement intensif et fut en mesure d'assurer la majorité de ses cascades.
Ken Watanabe :
"Katsumoto ne se sépare jamais de ses deux sabres. J'ai dû apprendre à les manier simultanément, car, dans ce film, tout devait paraître authentique, y compris les combats. C'était dur, mais j'étais puissamment motivé… au point de devenir aphone pour avoir trop souvent harangué "mes" 500 soldats avant de les lancer dans la bataille!"
Edward Zwick :
"C'était un rôle complexe. Ken y a mis une grande dignité, teintée d'humour et d'émotion. Je n'imagine pas ce film sans lui."
En contrepoint de ses séquences d'action épiques, LE DERNIER SAMOURAI contient de nombreuses scènes d'apparence plus paisible, sous-tendues par une tension psychologique discrète mais palpable. C'est notamment le cas des premiers échanges, silencieux mais intenses, entre Algren et Katsumoto, lorsque l'Américain est obligé de se faire comprendre autrement que par les mots - et découvre qu'il n'est pas nécessaire de parler la même langue pour communiquer. L'absence de dialogue n'entame en rien la force de telles rencontres.
Edward Zwick :
"Les scènes où Algren fait connaissance avec Taka, cette femme qui s'occupe chaque jour de lui sans jamais lui adresser la parole, sont elles aussi d'une grande puissance. Voilà en effet deux personnes qui sont amenées à coexister en dépit de multiples obstacles : les circonstances, les différences culturelles, la réserve traditionnellement imposée à la femme japonaise et, bien sûr, la barrière linguistique. Et pourtant, elles arrivent à communiquer. J'ai eu un vrai bonheur à observer tout ce que Koyuki faisait passer par ses regards, ses gestes et son port, qui deviennent si éloquents pour Algren. C'était un travail digne d'une actrice du muet."
Ken Watanabe :
"Avant le tournage d'une scène sans dialogue, Ed m'a invité à "sentir" pleinement la chaleur du feu de camp, le chant des oiseaux, le souffle du vent, le froid de la nuit, les tressaillements des chevaux et la respiration de Tom. Il me donnait là bien plus qu'une indication de jeu - une ouverture sur la vie… et un bon exemple de l'esprit Bushido. Car la "voie du samouraï" est la prise de conscience de tout ce qui nous lie à la nature et au monde. Les guerriers n'avaient pas besoin d'en parler, ils le vivaient, tout simplement."
Pour se faire comprendre de ses centaines d'acteurs et figurants japonais, Zwick dut fréquemment recourir à la pantomime, avec des résultats aussi positifs que surprenants.
Tom Cruise :
"Si vous prenez en considération l'ampleur du film, l'importance décisive du moindre personnage, vous ne pouvez qu'admirer les facultés de communication d'Ed et la qualité de jeu qu'il a su obtenir de ces gens dont beaucoup ne parlaient pas un mot d'anglais."
Outre les barrières linguistiques omniprésentes, le réalisateur dut affronter de nombreux défis logistiques, découlant de l'échelle du projet, de la diversité des extérieurs et des mélanges de cultures.
Edward Zwick :
"En abordant une scène de bataille, je commençais par me demander : "Combien d'hommes me faudra-t-il?", mais ce n'était bien sûr qu'une toute petite partie du problème. Il ne suffisait pas de recruter des centaines d'acteurs, encore fallait-il qu'ils soient compétents, qu'ils "passent" bien à l'image, qu'ils soient entraînés aux arts martiaux et prêts à se dépenser. Et combien de traducteurs faudrait-il mobiliser pour communiquer avec eux ?"
"Par chance, de très nombreux figurants avaient déjà une formation en arts martiaux, des dons qu'ils étaient avides de prouver. Cela fait un certain temps qu'on n'avait pas vu à l'écran les techniques traditionnelles de combat japonaises, du fait de l'énorme popularité des films d'arts martiaux chinois et de leurs succédanés. Les disciplines japonaises ne sont pas moins brillantes, et nombre de nos acteurs se considéraient comme les ambassadeurs de ce style qu'ils aspiraient à faire connaître au public international. Ils étaient donc très motivés et nous sommes immensément reconnaissants de leur contribution."


Un casting international
Marshall Herskovitz :
"C'était une belle preuve de confiance que d'inclure dans notre scénario tant de protagonistes japonais avant même de savoir si nous trouverions tous les interprètes nécessaires. C'est déjà un exploit de trouver l'acteur le plus apte à jouer un rôle, mais dénicher plusieurs bons acteurs d'un coup tient presque du miracle. Avec Ken Watanabe, Koyuki et Hiroyuki Sanada, je pense que nous avons trouvé notre Dream Team."
Le contact direct avec les comédiens japonais éclaira un peu plus Tom Cruise sur certains des textes qu'il avait étudiés : "Lorsque vous discutez avec les gens de leur culture, qu'ils acceptent de vous y faire pénétrer, qu'ils vous exposent leurs vues personnelles, c'est plus concret et plus riche que tout ce que vous pouvez lire dans les livres."
L'esprit de corps de Tom Cruise donna le ton à la production et conquit d'emblée son partenaire, Ken Watanabe.
Ken Watanabe :
""Les premières répétitions eurent lieu à Los Angeles. Elles m'auraient sans doute paru bien lourdes si Ed, Tom et Marshall ne m'avaient rendu la tâche aussi aisée. On a répété comme pour une pièce, en improvisant, en étudiant les modes de vie de Katsumoto et Algren et l'évolution de leurs rapports. Venant du théâtre, j'ai trouvé cela confortable et rassurant. Au Japon, il m'est d'ailleurs rarement donné de contribuer au développement d'un personnage dans une ambiance aussi créative."
Des liens de confiance mutuelle et d'amicale complicité se nouèrent bientôt entre Watanabe et Cruise, qui facilitèrent par la suite le tournage de leurs duels à l'arme blanche et en limitèrent les risques.
Le bon fonctionnement du film exigeait de la part de ces acteurs une présence comparable à l'écran, un même niveau d'investissement physique et mental : "Katsumoto devait constituer pour Algren un rival sérieux et s'imposer comme son égal dans tous les domaines", souligne Zwick. "Sans cet équilibre des forces, le film aurait capoté."
"Il nous fallait un grand Katsumoto", confirme Herskovitz. "Aussi puissant que soit le jeu de Tom, il avait besoin d'un partenaire d'envergure. Ken Watanabe n'avait pas simplement le look du personnage, il en possédait la stature, les manières et le charisme."
Watanabe apprécia pour sa part les diverses rencontres est/ouest orchestrées devant et derrière les caméras du DERNIER SAMOURAI : "Ce face à face entre des héros américains et japonais, entre un réalisateur occidental et les acteurs et techniciens de chez nous, a été l'occasion d'apprendre énormément de choses les uns des autres."
Des professionnels japonais de haut niveau furent appelés à des postes-clés.
Edward Zwick:
"Certains avaient consacré toute leur vie à célébrer et faire connaître la culture samouraï. Les films de samouraïs sont un courant important du cinéma japonais, et plusieurs membres de notre équipe avaient même travaillé pour Kurosawa. Artistes, accessoiristes, décorateurs, habilleurs ou comédiens, tous nous ont fait profiter de leur longue expérience. Nous n'avons pas cherché à imiter le genre qu'ils avaient servi, mais à réaliser une œuvre originale, quoique ancrée dans cette tradition."
Hiroyuki Sanada témoigne que lui-même et ses collègues furent impressionnés par le travail de Zwick et sa connaissance de l'histoire de leur pays : "Il possède vraiment le sujet et semble captivé par l'esprit du Bushido et de cette époque rarement dépeinte, même dans nos films. Il a une vision à la fois respectueuse et personnelle de ces thèmes, et je pense que son film sera une révélation pour les amateurs de cinéma japonais."
Le vétéran Sanada, qui a tenu de nombreux rôles de samouraïs, fut le consultant officieux du film. Il travailla notamment avec le chef cascadeur Nick Powell à la chorégraphie des entraînements au kendo et aux arts martiaux.
Choisi pour interpréter le maître d'armes Ujio, Sanada eut fréquemment l'occasion d'affronter Cruise au sabre, et le trouva un adversaire des plus méritants :
"Ujio est le plus traditionaliste des hommes de Katsumoto. Il voue une haine féroce aux étrangers, il résiste de toutes ses forces à leur culture et méprise tout particulièrement Algren. Des liens se nouent cependant entre les deux hommes, à la faveur de leurs duels. Ces affrontements, dangereux et complexes, devaient être parfaitement convaincants et ont été réglés en conséquence. Tom s'est montré un formidable collaborateur, aussi impressionnant par son habileté et sa concentration que par son extrême disponibilité."
Les rôles additionnels marquants furent attribués à des acteurs japonais réputés comme Seizo Fukumoto, vétéran de nombreux films de samouraïs, qui accepta de repousser son départ en retraite pour participer au film ; Masato Harada, metteur en scène de renom international ; Schichinosuke Nakamura, membre d'une famille d'acteurs kabuki qui s'est déjà abondamment produit à l'étranger ; Koyuki, modèle et interprète de plusieurs séries populaires ; Shun Sugata, qu'on peut voir actuellement dans KILL BILL ; l'expert en kung-fu Shin Koyamada, qui fait ici ses débuts à l'écran.
Ont également contribué à ce casting international : le Londonien Timothy Spall, l'Écossais Billy Connolly et le Californien Tony Goldwyn.

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Timothy Spall interprète Simon Graham, Anglais exilé au Japon, qui sert d'interprète à Algren à son arrivée à Tokyo.
Marshall Herskovitz :
"Tim a apporté à cet incorrigible idéaliste une touche d'humour raffiné qui le rend irrésistiblement sympathique."
John Logan :
"Le spectateur avait besoin d'un intercesseur pour se familiariser avec Algren et pouvoir l'accompagner ensuite dans ce voyage si personnel."
Graham est aussi le premier initiateur de notre héros à la culture et au mode de vie japonais et il est, dans une certaine mesure, le narrateur de l'histoire. C'est l'expatrié victorien classique, qui continue d'arborer chapeaux et costumes occidentaux, mais n'en est pas moins, selon son interprète, "un parfait misfit".
Timothy Spall :
"Graham fait partie de ces gens qui fuient à l'étranger parce qu'ils se sentent rejetés chez eux ou aussi inutiles que le troisième fils d'un obscur petit aristocrate. Il a échoué au Japon à la faveur d'une quelconque mission, mais au fil des ans, il a développé un profond attachement pour cette culture dont il perçoit mieux que tout autre l'évolution."
Graham a un hobby : la photo, que plusieurs grands professionnels, exilés au Japon, pratiquaient durant l'ère Meiji.
Timothy Spall :
"Ed m'a orienté vers l'un de ces personnages et m'a fourni une étude sur Lafcadio Hearn, citoyen américain qui fut, comme Graham, totalement subjugué par le Japon. Il a procédé de même avec tous les acteurs, fournissant à chacun les pistes et repères les plus éclairants. Aucun aspect de cette époque ne lui est inconnu ; il est certainement le réalisateur le mieux informé pour qui j'aie jamais travaillé."
Billy Connolly interprète Zebulon Gant, ami et compagnon d'armes du capitaine Algren.
Billy Connolly :
"Sous-officier type, sa vieille amitié pour Algren lui autorise certaines familiarités. Tous deux ont tâté sans succès de la vie civile, et Gant s'adresse tout naturellement à Algren pour assurer avec lui l'entraînement de la nouvelle armée japonaise.
"J'avais déjà beaucoup lu sur le Japon et m'y étais rendu par deux fois. Ed et Marshall ont, à mon avis, parfaitement captée cette culture que j'adore. Ils ont, à l'évidence, une grande admiration pour les traditions et les sensibilités qu'ils dépeignent dans ce film. Il m'a toujours semblé que les histoires de samouraïs étaient un matériau dramatique idéal pour un film moderne. Je pense que le public sera impressionné par la loyauté de ces guerriers et les liens d'Algren et Gant."
Marshall Herskovitz :
"Billy Connolly est un des acteurs les plus drôles, les plus plaisants que je connaisse. Ed et moi adorons les compositions de Victor McLaglen dans les films de cavalerie de John Ford. C'est en hommage à cet Irlandais voué aux rôles de sergents écossais que nous avons choisi l'Écossais Connolly pour jouer l'Irlandais Gant."
Tony Goldwyn interprète le colonel Bagley auquel Algren s'oppose par deux fois - durant les guerres Indiennes d'abord, puis lorsqu'il le voit s'allier à l'homme d'affaires opportuniste Omura, ennemi juré des samouraïs.
Marshall Herskovitz :
"Bagley reflète les préjugés de la grande majorité de ses contemporains, alors qu'Algren est davantage en phase avec les "minorités" : les Indiens d'Amérique, puis la caste menacée des samouraïs. Ce genre d'attitude hérisse profondément Bagley, qui est un pragmatique, un bâtisseur d'empire convaincu de la supériorité de la civilisation occidentale. Tout ce qu'il introduit au Japon - les munitions, la démocratie, l'économie de marché - est censé être reçu comme un cadeau par cette nation "primitive" ! Un point de vue diamétralement opposé à celui d'Algren."
Edward Zwick :
"Bagley n'est pas pour autant une brute. Son racisme est indéniable, mais inconscient et largement partagé par les hommes de son temps - toutes choses que Tony exprime avec une remarquable subtilité."


Une première dans la ville historique d'Himeji
Edward Zwick débuta le tournage dans la petite ville d'Himeji, située dans un magnifique paysage et qui recèle quelques merveilles historiques comme le Temple Engyoji et son Monastère qui abriterait la résidence de Katsumoto et ses fidèles disciples.
De nombreuses et élégantes constructions en bois taillé à la main se nichent dans les hauteurs des montagnes, entourées par une forêt de bambous, d'ormes de Chine et de cyprès. Un paysage d'une beauté inouïe.
Edward Zwick :
"Le Monastère Engyoji a été construit dans les années 900. Ce lieu sacré accueillait à l'origine des moines pour leur apprentissage spirituel. Il est devenu aujourd'hui un haut lieu de pèlerinage pour les Japonais. Nous étions très attachés à ce que le film incarne l'esprit des traditions samouraïs de l'époque et ce site était idéal pour donner le coup d'envoi du tournage et s'imprégner des valeurs qui animaient ce monde. Chaque morceau de bois, chaque senteur délivre une part du passé ; les lumières, les pierres polies par les milliers de gens qui les ont foulées à travers des siècles de prières. Je crois qu'il est important d'avoir "baptisé" le film en ces lieux."


La reconstitution du Japon des années 1870
L'équipe s'installa ensuite en Nouvelle-Zélande et dans les studios Warner Bros. à Burbank pour reconstituer le style et l'atmosphère de la fin des années 1870 au Japon. La chef décoratrice, Lilly Kilvert et son équipe avaient mené d'importantes recherches bien avant le début du tournage, passant de nombreuses heures sur les livres et documents iconographiques retraçant l'ère Meiji et ses prémices. L'équipe consulta également plusieurs experts sur les tissus et matières utilisés pour les constructions, ainsi que sur les plantes de jardin favorites des samouraïs.
Presque tous les décors ont été conçus et réalisés par le service décoration du film, des toits de chaume des habitations rurales aux ambiances urbaines des rues surpeuplées du Tokyo moderne, des abat-jour de soie aux paravents en papier de riz, aux fenêtres et aux drapeaux et bannières de l'époque. Même les arbres furent reconstitués conformément aux traditions d'antan.
C'est ainsi que plus de 150 cerisiers furent plantés dans le jardin de Katsumoto, dans la cour du Temple de sa résidence de campagne et pour étoffer la forêt naturelle qui borde l'imposant champ de bataille. Montés sur des troncs en bois posés sur pied, les arbres possédaient des branches amovibles adaptées aux changements de saison - printemps, été, automne, hiver - et remplacées parfois plusieurs fois durant une même journée de tournage.

Lilly Kilvert (citée aux Oscars pour LEGENDES D'AUTOMNE) recycla un décor des studios de Burbank, utilisée sur les séries "The Waltons" et "Gilligan's Island". Il s'agissait d'une étendue d'eau, transformée pour les besoins du film en bassin réfléchissant le long de la maison de Katsumoto, laquelle fut entièrement construite, ainsi que le pont qui traverse le bassin et permet l'accès à la maison. L'architecture de cette dernière, même si elle n'est pas la réplique exacte d'une habitation existante, s'inspire fidèlement des plans de l'habitat traditionnel, respectant les dimensions et les matériaux de construction employés pour les résidences des samouraïs et des castes supérieures.
Ce décor était monté sur une plate-forme mobile qui permettait différents angles et mouvements de caméras, ainsi que l'utilisation d'une grue.
La chef décoratrice et son équipe recréèrent également l'effervescence des rues de Tokyo au 19ème siècle. Le décor prit forme dans la célèbre "Rue de New York" des Studios Warner. L'époque fait revivre l'atmosphère grouillante des commerces, où clients et marchands en kimonos font leurs affaires et marchandent nourritures, tissus et objets en tous genres, où les Japonais se mêlent aux Occidentaux venus faire du commerce, où la modernité côtoie l'exotisme et la tradition : pousse-pousse se faufilant à travers la foule, geishas portées sur d'opulents palanquins, paravents et lanternes décorant la brique des nouvelles constructions, etc. Tokyo s'ouvrait alors aux influences occidentales.
Lilly Kilvert :
"Ce quartier commerçant de Ginza, connut une profonde transformation entre 1876 et 1877. C'est tout le Japon qui évoluait à cette époque, alors que le monde occidental débarquait sur un marché local en plein essor. Tout l'Occident était représenté là : Anglais, Français, Espagnols, Allemands - toutes les langues se mêlaient dans la rue et les influences se voyaient jusque sur les enseignes des immeubles où le nom de la ville s'écrivait parfois à l'occidentale, comme dans le film."
L'habitat urbain japonais demeurait cependant assez traditionnel.
Lilly Kilvert :
"L'architecture évolue plus lentement, ainsi que les styles et les tendances. Mais la brique rouge des constructions occidentales commençait à faire son apparition. Aujourd'hui encore, en se promenant dans ce quartier, on aperçoit quelques vestiges de ces bâtiments. Plus tard, les Japonais découvrirent que ces matériaux n'étaient pas adaptés à leur climat mais ils eurent leur heure de gloire."
Les façades des immeubles furent installées sur les structures préexistantes de la "Rue de New York" des Studios Warner, avec des matériaux modernes et solides comme le bois et la fibre de verre. Cependant, certaines pièces comme les portes, les paravents, les lanternes, ainsi que des objets comme des boîtes, des coffres et des paniers sont des antiquités japonaises trouvées à Los Angeles et au Japon.
Une ferme d'élevage de moutons de la région de New Plymouth, en Nouvelle-Zélande, accueillit la construction du village samouraï. Une équipe de 200 personnes, comprenant certains artisans locaux, réalisa cet ensemble de 25 habitations, ainsi que les palissades, les portails et les enclos pour le bétail.
Les poutres des charpentes furent acheminées par hélicoptère, le chaume provenant d'une vallée voisine fut entièrement lié à la main, et la paysagiste Stephanie Waldron planta, cinq mois avant le début du tournage, des rizières, des arbres et diverses cultures.
Lilly Kilvert conçut son village avec la précision et le pragmatisme d'une professionnelle de l'aménagement urbain.
Lilly Kilvert :
"Nous avons le bâtiment du potier avec son four à céramiques, celui du tisserand, celui du fabricant de paniers, l'atelier du forgeron et le temple où l'on bénit les sabres. Nous avons également construit une roue à eau et un système de citerne car les Japonais étaient très pointus sur les méthodes d'irrigation à l'époque. Nous avons donc conçu ce village en fonction des professions exercées à ce moment, selon les codes et les activités en vigueur."
À l'exception de celle de Taka, toutes les maisons étaient vides et servaient à entreposer le matériel et le matériel de tournage.

Le paysage du champ de bataille où se déroule le combat spectaculaire fut également découvert en Nouvelle-Zélande. L'équipe du film dut cependant réduire une colline adjacente d'environ 15 mètres dans la hauteur et 120 mètres dans la largeur pour élargir le champ. Des arbres, réels et artificiels, furent ajoutés à la forêt environnante et toutes les bannières portées par les samouraïs furent fabriquées et décorées pour les besoins de la scène. Une équipe de 25 paysagistes se tenait prête à intervenir sur le plateau pour réparer après chaque prise. les dommages causés sur le paysage par les chevaux de combat, les hommes et l'artillerie.
Marshall Herskovitz :
"Les réalisations de Lilly Kilvert sont colossales, tant pour la reconstitution historique du Japon que pour la construction d'un village entier sur les hauteurs d'une montagne. Chaque création mobilisa une véritable armée d'hommes et des moyens considérables ! Le résultat est spectaculaire."
Lilly Kilvert :
"Le plus difficile fut de concilier les traditions et les règles de l'architecture japonaise avec les impératifs de tournage. Ainsi les dimensions des tatamis et des shoji durent être revues et adaptées aux nécessités techniques. Mais, dans l'ensemble, j'ai essayé de coller à la plus stricte réalité."


Richesse et splendeur des costumes de l'ère Meiji
Les costumes, signés par Ngila Dickson, contribuent à recréer avec authenticité le faste de l'époque Meiji.
La chef costumière dirigea plusieurs équipes basées au Japon, à Los Angeles et en Nouvelle-Zélande, qui assurèrent sous son contrôle la création de quelques centaines de costumes. Elle s'inspira de documents et de photos historiques, ainsi que des conseils d'universitaires spécialistes de cette époque. Ses recherches portèrent essentiellement sur les méthodes de fabrication à la main des armures de samouraïs, ainsi que sur les significations culturelles des couleurs, la qualité des tissus, les tailles d'impressions des motifs ou encore la longueur des manches des kimonos.
Ngila Dickson récompensée par un British Academy Award et un Saturn Award pour son travail sur le SEIGNEUR DES ANNEAUX : LES DEUX TOURS et par une nomination aux Oscars pour LE SEIGNEUR DES ANNEAUX : LA COMMUNAUTÉ DE L'ANNEAU, releva ce nouveau défi en grand stratège.
Ngila Dickson (Chef costumière) :
"Je divise les tâches - scènes de village, armures des samouraïs, armée impériale, etc. - et affecte à chacune un coordinateur distinct. Cela me permet une gestion plus rationnelle et efficace, où chacun se spécialise et où je repère mieux les besoins et les avancées de tous."
Ngila Dickson privilégia avant tout l'exactitude et la précision afin de rendre compte de la réalité des costumes de l'époque. Mais elle découvrit rapidement que la plupart de ses références historiques n'étaient pas toujours fiables…
Ngila Dickson :
"Nous avons commencé par réunir de nombreuses photos et documents iconographiques retraçant les traditions de cette époque. Mais, à mesure que nous multipliions les recherches, nous nous sommes aperçus que beaucoup de ces images étaient, en fait, mises en scène par les photographes. Parfois, il s'agissait même de prostituées costumées pour l'occasion. Nous avons dû revoir toutes nos références ! Finalement, nous avons rencontré des historiens américains et japonais, spécialistes de cette époque, et nous avons procédé par recoupement d'informations pour appréhender la réalité."
Les maisons de costumes ne disposent plus que d'un stock limité de kimonos Meiji et d'armures de samouraïs, ce qui obligea l'équipe du film à fabriquer la quasi-totalité des vêtements et accessoires.
Ngila Dickson :
"Une fois les matières premières achetées, nous nous sommes mis au travail pour fabriquer les kimonos. Il fallut reproduire les motifs de l'époque, les rayures et les couleurs portées à ce moment. Nous avons commencé par des réalisations assez simples pour aller ensuite vers des costumes beaucoup plus élaborés. C'est aussi une bonne façon de couvrir la diversité d'une époque.
Je suis terriblement maniaque quant au choix des couleurs ! Les gens pensent en général que les vêtements japonais sont très colorés, mais les tons sobres, profonds et nobles choisis pour ce film correspondent bien à ceux de l'ère Meiji. J'ai eu très peu recours aux effets brillants, sinon pour des cas bien particuliers, comme les geishas par exemple. Comme dans tous les films, nous cherchons à différencier un personnage d'un autre à travers ses vêtements, son style qui révèle des aspects de son identité. Le personnage de Ken Watanabe, le chef samouraï Katsumoto, évoque la pureté et la puissance, des qualités ancrées dans la tradition zazen. J'ai choisi de travailler des tons de bleu profond, des couleurs minérales.
Taka est une personnalité féminine subtile, complexe, une femme qui a perdu son mari au combat et qui panse les blessures de celui qui l'a tué. Nous la découvrons à travers un riche dégradé de noirs, dans des tenues vestimentaires simples et unies. Puis, à mesure que l'intrigue progresse, les couleurs de Taka s'éclairent parce qu'elle s'épanouit et change sous l'influence du capitaine Algren. Bien sûr, les vêtements de l'époque restaient sobres et le changement n'entraîne pas un feu d'artifice de couleurs ! C'est une progression aussi douce que délicate."
La plupart des costumes furent fabriqués au Japon, où le goût et le savoir-faire perdurent.
Ngila Dickson :
"Les marchés locaux ne sont pas une solution car ils s'adressent avant tout aux touristes. Les commerçants étaient d'ailleurs très étonnés de ce que nous recherchions. Mais nous avons trouvé plusieurs usines toujours en activité. Même si elles sont anciennes, elles pratiquent des impressions de qualité et des méthodes de fabrication traditionnelles, les kimonos étant encore cousus à la main.
Les kimonos des années 30 présentent des similitudes avec ceux de l'époque qui nous intéressait et nous avons pu ainsi retravailler certains modèles que j'avais redessinés selon la tradition du haori (une veste courte portée sur le kimono par les hommes) et du hakama (des pantalons plissés, très amples)."
La chef costumière eut la chance de rencontrer au Japon deux précieux collaborateurs qui l'aidèrent à cerner l'esprit de l'époque.
Ngila Dickson :
"Akira Fukuda est un costumier très réputé au Japon et collaborateur d'Akira Kurosawa. Il a rejoint notre équipe, aux côtés de Munehisa Sengoku, grand connaisseur de la famille impériale japonaise. Si nous avons pu ainsi approcher un tel degré d'authenticité dans nos réalisations, c'est grâce à ces deux pointures du costume japonais."
Munehisa Sengoku réalisa deux costumes pour une scène-clé du film : l'un pour l'Empereur Meiji et un autre pour Katsumoto, d'après un dessin de Ngila Dickson. L'Empereur lui-même respecte des règles et des protocoles pour sa garde-robe, qu'elle soit publique ou privée, évoquant par les couleurs choisies ou le style, la nature d'un rendez-vous ou d'une rencontre. Ainsi dans cette scène, il reçoit Katsumoto dans un kimono de soie blanche avec un hakama rouge, vêtement moins cérémonieux qui révèle un certain degré d'intimité entre ces deux hommes si éloignés par le rang.
Selon la tradition, Ngila Dickson utilisa l'emblème du chrysanthème, symbole de la famille impériale porté comme ornement sur les manches des uniformes de la garde royale.

Vétéran de la guerre civile, Algren apparaît sous l'uniforme bleu de l'Union. La chef costumière créa pour le personnage un long manteau en daim marron rappelant sa participation aux guerres indiennes. Ce vêtement imposant n'en était pas moins souple et ample pour permettre au comédien de se mouvoir avec facilité lors des scènes de combat.
Ngila Dickson :
"Tom est un acteur très physique et il était important pour lui de se sentir à l'aise dans ce costume. L'uniforme de l'armée ne posait quant à lui aucun problème puisque conçu pour le combat. Pour le manteau de peau, nous avons imaginé une tenue adaptée au personnage ayant traversé la guerre de Sécession, les plaines indiennes et le Japon. Je ne voulais pas d'une veste à la Custer. Nous avons ainsi imaginé un vêtement en daim, de couleur acajou, un peu usé et marqué par le temps, ayant survécu à toutes les intempéries et les affrontements que dut surmonter le personnage. C'était un costume qui collait parfaitement au et à la personnalité de Tom qui le portait comme une seconde peau !"

Ngila Dickson habilla également les samouraïs pour le combat.
Ngila Dickson :
"J'ai visité plusieurs musées dédiés aux armures et autres tenues guerrières japonaises. Nous ne pouvions pas utiliser de véritables pièces qui risquaient d'être abîmées lors du tournage des scènes de guerre, ce qui nous obligea à les fabriquer entièrement. Nous avons ainsi appris l'art des armures et cottes de mailles samouraïs, d'une grande précision dans le laçage et la couture. Les 250 costumes ont été réalisés en Nouvelle-Zélande."
La réalisation des tenues guerrières passe par l'assemblage méticuleux de plusieurs pièces, notamment d'orfèvrerie. Des bijoutiers s'employèrent à la création des prototypes de lamelles et de plaques de cuivre, reproduits ensuite dans un métal plus léger et cousus sur un modèle pour mettre en forme la tenue et le drapé particulier de ces armures. Ce travail finalisé, il fut moulé et sculpté dans une matière synthétique. De la même façon, des artisans forgèrent des maquettes de casques. Les bijoutiers mirent également tout leur talent à fabriquer les nombreuses décorations, motifs de chrysanthèmes et autres fleurs arborées sur les armures samouraïs.
Cet art du vêtement militaire japonais nécessita aussi l'intervention d'une autre main-d'œuvre dédiée à l'enfilage de toutes les pièces du vêtement. Ce travail d'orfèvre se répéta pour la création des cols de protection. Chaque col nécessita près de 30 heures de travail à la main.
Une fois toutes les pièces assemblées, lacées, colorées, les équipes écaillèrent le métal afin de lui donner la patine appropriée. Conçues à l'origine pour permettre une certaine souplesse aux soldats, les armures durent cependant subir quelques modifications pour faciliter les scènes d'action et de cascades sans compromettre visuellement l'aspect traditionnel du costume.
Ngila Dickson du aussi en estomper légèrement les couleurs afin de respecter la palette du film.
Ngila Dickson :
"Traditionnellement, chaque armure était spécifique du samouraï qui la portait. Nous avons essayé d'apporter à chacun des éléments adaptés à leur personnalité. C'est le cas pour Katsumoto dont la tenue de combat, une coquille noire portée sur un kimono brodé, dans les couleurs dorée et grise avec le motif d'une fleur de sa vallée natale, reflète l'élégance et le raffinement de ce chef charismatique. Il est important que son armure incarne la tradition à laquelle ce personnage est si attaché. Dans la réalité, cet homme et ses fidèles n'auraient pas porté ce type d'armure à cette époque, mais par réaction aux changements modernes du pays, Katsumoto revendique le passé et le prestige de ses ancêtres."

Ngila Dickson et ses 80 collaborateurs travaillèrent plus d'un an pour définir et réaliser la garde-robe du film.
Ngila Dickson :
"Nous avons finalement créé plus de 2000 costumes, illustrant des scènes aussi différentes que la convention de San Francisco, les séquences de guerre avec l'armée impériale et les samouraïs sur le champ de bataille, la vie au village, les flash-back retraçant la campagne contre les Indiens d'Amérique et les scènes de rue au Japon du 19ème siècle. "


Une armée sur le pied de guerre
Après de nombreux repérages pour les extérieurs, l'équipe choisit de s'installer dans le New Plymouth, en Nouvelle-Zélande pour retrouver l'esthétique des paysages du Japon pré industriel.
Edward Zwick :
"La nature tient une place importante dans la culture japonaise, sans doute pour compenser l'espace vital si réduit de ce pays. Beaucoup de Japonais se rendent en Nouvelle-Zélande car ils y retrouvent une ressemblance avec les paysages et la beauté de leur terre. Nous avons pensé que la nature volcanique de cette île soulignerait l'aspect plus primitif des paysages avant l'industrialisation et la modernisation de l'économie. "

Le tournage mobilisa des moyens techniques et humains d'une ampleur considérable. Ainsi, entre 300 et 600 figurants japonais furent réunis au gré des scènes, et près de 400 Néo-Zélandais employés dans les différents départements techniques. Le reste de l'équipe, environ 300 personnes, venait des États-Unis, d'Angleterre, d'Australie et du Japon. Certaines journées de travail nécessitèrent la présence d'un millier de personnes sur place démarrant à 3 heures du matin le maquillage, les coiffures et l'habillage des figurants et comédiens.
Les fidèles samouraïs de Katsumoto ont été recrutés dans la communauté japonaise d'Auckland . Le chef cascadeur Nick Powell soumit cette armée d'acteurs novices à un entraînement rigoureux pendant deux semaines pour leur apprendre le tir à l'arc, l'art martial du kendo et la course à cheval sous une pluie de flèches dans les pentes raides d'une colline.
La troupe militaire impériale nécessita la présence de quelque 600 figurants japonais, formés et hébergés en campement comme un vrai corps d'armée. Ils s'entraînèrent à la marche, aux exercices militaires, aux codes guerriers du Bushido, au maniement des armes à feu et des sabres, et à l'art de simuler un combat au corps à corps.
Jim Deaver (Conseiller militaire) :
"Leur enthousiasme et leur motivation m'ont beaucoup impressionné. Ces hommes venaient de tous les horizons, acteurs, commerçants, étudiants, chauffeurs, et tous avaient une soif d'apprendre et de transmettre leur culture, celle de leur pays et de leurs ancêtres."
Edward Zwick :
"Une des choses dont je suis le plus fier, c'est qu'aucun de ces hommes ne fut blessé pendant les répétitions et le tournage des scènes d'action. Les conditions de sécurité étaient draconiennes. Les animaux furent également extrêmement bien traités et aucun cheval n'a souffert de foulures."
Peter White dressa une cinquantaine de chevaux, pendant quatre mois avant le début du tournage selon leur place et leur fonction dans le film - monture "vedette" jouant au premier plan, monture de cascades ou monture d'arrière-plans.
Les animaux et leur cavalier, dont Tom Cruise et Tony Goldwyn cavaliers chevronnés, furent également entraînés à réagir aux bruits des armes à feu et des explosions dans leur course, et pour certains, à tomber sans se blesser.
Edward Zwick :
"Le champ de bataille était un dédale de trous et de tranchées rembourrés de foin et de paille et recouvert d'un épais matelas d'herbe qui était aussi douillet qu'une bonne literie ! "

Superviseur des effets visuel, Jeffrey A. Okun réalisa par infographie les effets de pluie de flèches sur les guerriers et les explosions pendant les scènes de bataille.
Jeffrey A. Okun (Superviseur effets visuels) :
"A plusieurs reprises les guerriers samouraïs subissent des tirs de flèches, slalomant sur leur monture au milieu de centaines d'hommes ce qui, pour des raisons de sécurité évidentes, rendait impossible l'utilisation de véritables armes. Les flèches qui atteignent les chevaux sont également virtuelles."

Les story-boards et la préparation des scènes de bataille sous la haute intendance du directeur de production, Kevin de la Noy, n'avaient rien à envier aux réunions de stratégie militaire organisées lors de vrais conflits.
Edward Zwick :
"Le déroulement des deux scènes de guerre, la bataille dans le brouillard et l'affrontement final, repose sur l'analyse topographique, la précision et l'ingéniosité des stratégies militaires. Les films d'Akira Kurosawa, en particulier RAN que j'avais visionné avant de réaliser GLORY, sont une référence maîtresse dans cet art de la guerre au cinéma. Dans LE DERNIER SAMOURAÏ, nous avons travaillé les codes et la spécificité d'un combat où s'affrontent deux écoles guerrières différentes : les samouraïs, la tradition, et l'armée impériale, la modernité."

Ainsi la scène de bataille dans la brume montre comment les samouraïs utilisent les éléments naturels pour organiser une attaque surprise contre leur ennemi.
Edward Zwick :
"C'est aussi une stratégie psychologique de terreur où ils apparaissent comme des esprits fantômes qui s'abattent sur l'armée impériale mal préparée et désemparée. Leurs armures imposantes et terrifiantes surgissent de la forêt, leurs sabres légendaires déchirent le brouillard, et ces guerriers d'un autre temps s'imposent, invincibles."
Pour la bataille finale, Edward Zwick s'est inspiré de plusieurs sources historiques et militaires, et en particulier des écrits d'un Maître des Arts martiaux samouraïs, Miyamoto Musashi. Connu pour sa technique du combat à deux sabres, un court et un long, ce dernier a rédigé un manuel de référence en 1645, Traité des cinq roues, dédié à la philosophie et aux techniques d'affrontement. Ainsi, Miyamoto Musashi expose trois tactiques d'approche de l'adversaire basée sur l'observation et le rythme : l'attaque de l'ennemi sur notre propre initiative, appelée tactique de la suspension ; l'attaque qui laisse venir l'ennemi à soi, appelée tactique de l'attente ; l'attaque où les deux parties adverses s'affrontent dans le même temps, appelée tactique de la confrontation mutuelle.
La bataille dans la brume s'inspire du premier principe où le calme, la sérénité, la maîtrise de soi recentrent l'énergie puis libèrent une force de frappe soudaine et rapide qui s'abat sur l'ennemi. La scène finale repose le second principe, celui de l'attente.
La scène du brouillard a été tournée près du Lac Mangamahoe, un parc public connu pour ses sentiers de randonnées. Le dernier combat, qui nécessita plus de deux mois de préparation, s'est déroulé sur le vaste terrain d'une ferme offrant plusieurs axes de prise de vues. Toute l'équipe technique, les comédiens et les figurants des deux armées s'installèrent sur la propriété, dans deux campements séparés.
L'arsenal guerrier réunissait de nombreuses pièces, comme les sabres traditionnels des samouraïs, les arcs et les flèches, et près de 1800 armes à feu, méticuleusement restaurées pour les besoins du film.
Le chef accessoiriste Dave Gulick s'est basé là encore sur des ouvrages japonais
pour comprendre les différences et les usages de certaines armes comme les sabres et leurs fourreaux, la façon de les porter selon que le guerrier se trouve sur un champ de bataille ou dans une rue en civil. Plusieurs sabres furent achetés sur place dans des armureries spécialisées pour servir de modèles. D'autres ont été fournis par de célèbres maisons d'accessoires réputées pour leurs films de samouraïs.
Dans le même temps, l'armurier Robert "Rock" Galotti et son équipe rassemblèrent l'arsenal des armes à feu provenant notamment de collections privées. Ils réalisèrent ensuite un important travail de restauration afin de redonner aux armes leur patine ancienne et des caractéristiques particulières si elles dataient d'une époque antérieure aux fabrications standardisées. L'une des armes utilisées par Tom Cruise, portée dans un étui sur les épaules, est un authentique revolver Navy 1851, qui aurait servi pendant la guerre civile.

Le réalisateur et le directeur de la photographie, John Toll, ont eu recours à plusieurs types de caméras et de grues à longue portée pour donner toute son ampleur au film. Le mouvement souple et aérien de ses caméras et la diversité des angles de prises de vues ajoutent à la richesse de l'image, à la grandeur des paysages et à l'émotion dramatique de l'histoire. Dans la séquence du combat final, John Toll choisit de longues focales pour isoler les guerriers dans la poussière et souligner la pénibilité du combat, pour les défenseurs d'une nouvelle ère comme les protecteurs des traditions passées.

Edward Zwick :
"Chaque film possède son propre langage et sa propre esthétique. LE DERNIER SAMOURAÏ traduit en images et en mouvements la dialectique du yin et du yang, comme la scène où Taka habille Algren pour le combat. Le guerrier, cette fois, est passif alors que la femme est en action. Puis, lorsqu'elle a terminé, elle s'agenouille devant lui, dans une pose traditionnelle de soumission. C'est une scène d'amour, où la symbolique sexuelle est présente mais en référence à des rites bien précis. La position à genoux est aussi celle de la prière. Dans une autre scène avec Katsumoto, qui représente la quintessence de l'esprit et de la caste samouraï, ce dernier apparaît prostré devant l'Empereur. Il y a aussi un rituel quasi amoureux dans le maniement du sabre : le kendo, un art martial, est également une danse très gracieuse. Toutes ces postures de respect et de dévouement côtoient dans le film les mouvements de violence et la mort, une dualité qui anime toute la culture japonaise. LE DERNIER SAMOURAÏ évoque cet esprit et la démarche esthétique du film, cette philosophie. Je ne l'ai pas cherché à tout prix, mais ça s'est imposé naturellement."
Dernière édition par Archi le 17 Jan 2004, 20:45, édité 1 fois.
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Messagepar Archi » 17 Jan 2004, 20:42

Arngrim a écrit :j'ai envie de le voir, mais je supporte pas tom cruise comme acteur, je crois que je vais attendre pour la location .


Très franchement va le voir au cinéma, toute cette OEUVRE en vaut le coup, Tom CRUISE ou pas !!!
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Messagepar siezien » 17 Jan 2004, 20:52

Très franchement va le voir au cinéma, toute cette OEUVRE en vaut le coup, Tom CRUISE ou pas !!!


non merci :evil: , le cinema de tournai, meme NEMO est flou :evil:

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Messagepar RNO » 17 Jan 2004, 22:57

Je vais encore passer pour le gros casse couille de service mais :

http://www.cinetson.org/phpBB2/viewtopi ... t=samourai

voila ce qu'on obtient en tapant "samourai" dans recherche ...

Je ne sais plus quoi faire pour eviter les doublons, peu d'entre vous font l'effort de regarder si le topic existe deja avant de reposter.

... :cry:
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Messagepar siezien » 17 Jan 2004, 23:31

la sortie Z1 c'est prevu pour quand?


il n'existe pas un site qui repertorie les prochaines sorties Z1 SVP :wink:

en fait je voudrai savoir combien de temps s'ecoule entre la sortie CINE aux US et la vente du DVD

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Messagepar Archi » 17 Jan 2004, 23:39

RNO a écrit :Je vais encore passer pour le gros casse couille de service mais :

http://www.cinetson.org/phpBB2/viewtopi ... t=samourai

voila ce qu'on obtient en tapant "samourai" dans recherche ...

Je ne sais plus quoi faire pour eviter les doublons, peu d'entre vous font l'effort de regarder si le topic existe deja avant de reposter.

... :cry:


Ben pourtant en regardant la première page je n'ai pas vu le sujet :o, du coup j'ai posté, le film vient à peine de sortir :wink: , donc voilà le pourquoi du comment. Maintenant si t'as ouvert des topics sur toutes les sorties prévues dans les 6 mois à venir, OK je ferais plus attention la prochaine fois :lol: en cliquant sur " Rechercher " :wink:
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Messagepar RNO » 18 Jan 2004, 00:03

Archi a écrit :Ben pourtant en regardant la première page je n'ai pas vu le sujet :o, du coup j'ai posté, le film vient à peine de sortir :wink: , donc voilà le pourquoi du comment. Maintenant si t'as ouvert des topics sur toutes les sorties prévues dans les 6 mois à venir, OK je ferais plus attention la prochaine fois :lol: en cliquant sur " Rechercher " :wink:


T'es pas loin de la verite ! ;)
Sinon, toi aussi t'es atteint de la maladie de la seconde page ? :lol:
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Messagepar Archi » 18 Jan 2004, 00:10

RNO a écrit :
Archi a écrit :Ben pourtant en regardant la première page je n'ai pas vu le sujet :o, du coup j'ai posté, le film vient à peine de sortir :wink: , donc voilà le pourquoi du comment. Maintenant si t'as ouvert des topics sur toutes les sorties prévues dans les 6 mois à venir, OK je ferais plus attention la prochaine fois :lol: en cliquant sur " Rechercher " :wink:


T'es pas loin de la verite ! ;)
Sinon, toi aussi t'es atteint de la maladie de la seconde page ? :lol:


Ben oui surtout dans ce cas ci, vu que le film vient de sortir :o , pourquoi serait-il en deuxième page, c'était incohérent selon moi :lol:
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Messagepar tazz » 18 Jan 2004, 00:10

siezien a écrit :
la sortie Z1 c'est prevu pour quand?


il n'existe pas un site qui repertorie les prochaines sorties Z1 SVP :wink:

en fait je voudrai savoir combien de temps s'ecoule entre la sortie CINE aux US et la vente du DVD


T'inquiète, il sortira bien vite en z1, étant donné que ça a été un four au box office ricain... :lol: :lol:
(faudrait voir à ne pas les prendre vraiment pour plus cons qu'ils ne le sont les zétatsuniens, leurs bornes ont limites... :D :wink: )
"Donc je ferme après avis des juristes". Managing Director EDV en la_dilettante since summer 2008.

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Ghost
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Messagepar Ghost » 18 Jan 2004, 06:46

Les gars, vous êtes vraiment sévères avec Tom Cruise. Il a été à la hauteur dans de très bons films :

- Minority Report (2002)
- Vanilla Sky (2001)
- Magnolia (1999)
- Interview with the Vampire (1994)
- The Firm (1993)
- A Few Good Men (1992)
- Born on the Fourth of July (1989)
- Rain Man (1988)

Maintenant, les goûts et les couleurs ;)

Tazz, tu mesures combien toi ? :lol:
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