Death sentence
Réalisé par James Wan
Avec Kevin Bacon, Aisha Tyler, Kelly Preston
Entre sa carrière réussie et sa vie de famille épanouie, l'existence de Nick Hume est plutôt confortable. Pourtant, un soir, alors qu'il fait le plein d'essence avec son fils aîné, Brendan, la route de Nick va croiser celle d'un gang. Son fils n'y survivra pas. Bien qu'arrêté, le coupable, Joe Darly, est vite libéré. Pour Nick, il n'est pas question qu'il puisse s'en tirer ainsi. Ravagé par la douleur et assoiffé de vengeance, il décide de prendre les choses en main et de punir lui-même l'assassin de son fils. Après avoir abattu Joe, Nick tente de revenir à son ancienne vie auprès de sa femme, Helen, et de son fils survivant, Lucas...
Comme ça dit, ça a l'air d'un film vu mille fois et pourtant ce n'est pas le cas. Aucune concession au lacrymal : la vengeance est un plat qui se mange chaud et Kevin Bacon en bras armé d'icelle a le visage défoncé par son rôle. Mise en scène heurtée, brutale, Death sentence va jusqu'au fond de la douleur. Ne pas confondre avec Le justicier de minuit, hein ! Surtout pas, on en est loin.
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XXY
Réalisé par Lucia Puenzo
Avec Inés Efron, Martín Piroyansky, Ricardo Darin
Alex, une adolescente de 15 ans, a un secret : elle est hermaphrodite. Peu après sa naissance, ses parents décident de quitter Buenos Aires pour s'installer sur la côte uruguayenne, dans une maison de bois perdue dans les dunes. XXY commence avec l'arrivée d'un couple d'amis venus de Buenos Aires, accompagnés d'Alvaro, leur fils de 16 ans. Le père, un spécialiste en chirurgie esthétique, a accepté l'invitation en raison de l'intérêt médical qu'il porte à Alex. Une attirance inéluctable naît entre les deux enfants qui va les obliger à affronter leurs peurs... Des rumeurs se répandent dans la ville. On commence à dévisager Alex comme si elle était un monstre. La fascination qu'elle exerce risque désormais de devenir dangereuse.
Loin du film graveleux qu'il pourrait être, XXY fait penser par son côté brut à du Truffaut argentin. Bien joué, sans fioritures, avec de la poésie à fleur de peau, voici une très bonne soirée pour qui s'y aventurera.
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Pour le plaisir de la vengeance qui se mange froide, j'ai revu pour la deuxième fois l'excellent
La tourneuse de pages
Inutile de vous dire tout le bien que je pense de ce film qui a déjà été groniqué dans moult forums.
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Pour finir, je voudrais vous parler du Salon du cinéma qui se déroulait à la Porte de Versailles. Comme quoi on peut aller dépenser 10 euros pour se faire tartir pendant une heure et demie maximum. Regardez les bonus de vos dvd et vous en aurez vu 10 fois plus sur les métiers du cinéma que dans ce ramassis de stands tenus pour la plupart par des mecs qui se la pètent !
Y'avait même dans le fond du salon une partie réservée aux "pros". Il suffisait d'avoir un bifton de 50 euros dans la poche pour être un pro !
Nous avons aussi discuté un instant avec Jean-Jacques Annaud de technique cinématographique. Ses réponses étaient telles que nous nous sommes demandé si il avait lui-même tourné ses films !
* "Nous" désigne des techniciens du cinéma et des projectionnistes.