Modérateur : Les Modérateurs
raphael.c-m a écrit :Je n'ai aboluement pas écrit cela, et je n'ai pas posé de question sur la stéréophonie. J'ai simplement dit que, le mot STEREO signifie relief, donc stereophonie=relief sonor.
La steéréophonie peut etre à 2,3,5 cannaux...
Cependant, votre commentaire est très intéressant.
A+
tzole a écrit :Pour ma part, Richard l'effet 3D ou holographique je m'en contrefiche. En effet lors d'un concert (je suis plutôt classique et jazz, blues), il n'y a aucun effet holographique avec des images sonores qui font des kilomètres de large et de profondeur (j'exagère bien sur).
La cohérence est pour moi plus importante
raphael.c-m a écrit :Bonjour, Dickduf
Pour ma part je pense qu'une bonne restitution est un ensemble de paramètres combinés. Il faut le timbre, la dynamique, l'espace(réaliste), le relief et la précision. De tout cela découle l'émotion. Si il manque un des paramètres, tout est dénaturé. Et effectivement, nous sommes souvent confrontés, sur de très bons systèmes, à la piètre qualité des enregistrements. C'est déja très compliqué avec 2 cannaux, alors avec 4 ou 5 pour les SACD multicannaux, c'est carrément la panique. J'ai pas mal de SACD, mais je les écoute en 2 cannaux, sauf 2 exceptions, une version de Pierre et le loup (chez Pentatone, 5 cannaux) et une très belle version du Requiem de Faurré (chez Chandos, 4 cannaux). Sinon les autres disque en 4 ou 5 cannaux créent une sorte de relief artificiel complètement irréaliste.
A+
labroue a écrit :Bonjour chers amis,
je partage parfaitement vos réflexions sur l'avenir inquiétant de la Hifi et plus particulièrement sur les techniques de prise de son actuellement beaucoup trop complexes et je dirais non-maitrisables totalement.
Etant placé professionnellement de l'autre côté de la chaine, dirigeant un studio d'enragistrement et de production sur Paris depuis 12 ans, je me bats à longueur d'année pour faire accepter des techniques simples, avec peu de matériel mais bien choisi et surtout très bien réglé.
Malheureusement les producteurs sont peu réceptifs à ce discour réaliste, pensant que la force de la technique et surtout du matériel (tout utiliser en même temps), que l'emploi de grande console et d'une multitude de traitement sont des garantis évidentes d'un travail commercialisable.
Me semble-t-il que l'intelligence de l'action et de la méthode, d'un savoir-faire et de la sensibilité personnel, du goût et de l'esthétisme propre à chacun de nous ne sont plus des arguments convainquant en France.
Et à trop vouloir les employer on finit par s'isoler complètement de notre univers professionnel quotidien qui nous fait vivre.
Même du côté des musiciens, qui malheureusement ne sont pas très ouverts aux techniques de prise de son, la quantité les rassure et contribue à leur prestige (pour la photo)...
Quand j'ai enregistré le disque de musique baroque de Guy Touvron "Hommage à l'Europe" (victoire de la musique classique 2001), avec mon ami fidèle Bernard Wystraête comme directeur artistique, nous nous sommes fait très critiqués (presque jusqu'à l'exclusion de l'affaire) parce que j'avais décidé d'enregistrer le disque avec un seul couple de microphone, et de travailler l'image et le relief stéréophonique en acoustique seulement sans électronique. On a finalement fait comme cela après avoir usé de pas mal d'influence...
Pour vous dire.
La "folie" de l'enregistrement numérique en France a conduit les décideurs du secteur privé à des erreurs collossales, oubliant ainsi les méthodes de travail, et surtout le pouvoir esthétique du preneur de son.
De ce côté-là, je suis admiratif du travail de Radio France, qui malgré la tentation technique, reste sur des méthodes simples et efficaces, héritières des recherches pendant 50 ans (Albert Laracine).
Mais quand je vois un orchestre phiharmonique enregistré avec plus de 80 microphones, télévisé sur Arte et autre chaine.... je me pose sérieusement la question du bien-fondé de cette complexité et de la cohérence du résultat final.
Les audiophiles :
La réaction si importante des audiophiles, cette alerte qui sonnent quand la tendance de la qualité et de l'inspiration du son se dégradent, est une intervention qui me semble aujourd'hui de la plus haute importance.
Dieu merci d'exister encore, car sans vous, je ne vois plus de défenseur de tout ce que l'on a appris pendant des années et de tout ce qui génère nos émotions sonores.
Si à l'écoute d'un enregistrement vous ressentez une émotion intense, alors imaginez l'émotion que vous pouvez ressentir quand on vous demande de matérialiser la prestation musicale d'un artiste de qualité : j'ai toujours pensé qu'il s'agissait d'un moment d'extase.
Bien amicalement.
Philippe Labroue
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