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labroue
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Hisoire de l'enregistrement

Messagepar labroue » 26 Août 2006, 09:50

Bonjour à tous,

sincèrement, je pense qu'il faut d'abord savoir faire un travail de prise de son réaliste (c'est à dire la réplique exacte de la réalité) pour ensuite avoir le droit de faire de la création (invention d'un espace sonore).


J'ai passé au moins 10 ans de ma vie à faire de la prise de son mobile, du philharmonique au chant corse, du trio de jazz à l'orchestre de variété; souvent pour les festivals, parfois pour RF :

avec un petit car régie ou du matériel débarqué, quelques microphones de qualité, en enregistrant en analogique ou en numérique, il fallait coller à la réalité : c'est à dire que celui qui avait assisté au concert devait reconnaitre parfaitement ce concert dans le résultat sonore de l'enregistrement.


Depuis 1994, j'ai changé de politique en créant un studio d'enregistrement :

un endroit clos où les créateurs viennent matérialiser leur idée. Ici l'espace naturel n'existe pas et il n'existera que dans le résultat sonore du travail, après avoir traversé en bonne harmonie et avec grand soin toutes les étapes du processus.

Maintenant donc, l'espace et la musique viennent naitre ici. Il s'agit d'un autre concept qui ne peut évidemment se réaliser qui si on a appris à faire le travail réaliste des 10 premières années de métier.


Je respecte au plus haut niveau les deux démarches, à condition que leur apprentissage soit dans le bon ordre.

Amicalement et bon week-end.
Philippe
Deux boules Elipson de 30cm avec des HP Focal, posées sur une table dessus leur petit trépied, et être assis sur une chaise à 80 cm de chacune des deux sources + 2 amplificateurs mono Girardin P30 (30 Watt RMS en sortie symétrique sur transformateur).

labroue
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Messagepar labroue » 26 Août 2006, 09:51

Bonjour à tous,

sincèrement, je pense qu'il faut d'abord savoir faire un travail de prise de son réaliste (c'est à dire la réplique exacte de la réalité) pour ensuite avoir le droit de faire de la création (invention d'un espace sonore).


J'ai passé au moins 10 ans de ma vie à faire de la prise de son mobile, du philharmonique au chant corse, du trio de jazz à l'orchestre de variété; souvent pour les festivals, parfois pour RF :

avec un petit car régie ou du matériel débarqué, quelques microphones de qualité, en enregistrant en analogique ou en numérique, il fallait coller à la réalité : c'est à dire que celui qui avait assisté au concert devait reconnaitre parfaitement ce concert dans le résultat sonore de l'enregistrement.


Depuis 1994, j'ai changé de politique en créant un studio d'enregistrement :

un endroit clos où les créateurs viennent matérialiser leur idée. Ici l'espace naturel n'existe pas et il n'existera que dans le résultat sonore du travail, après avoir traversé en bonne harmonie et avec grand soin toutes les étapes du processus.

Maintenant donc, l'espace et la musique viennent naitre ici. Il s'agit d'un autre concept qui ne peut évidemment se réaliser qui si on a appris à faire le travail réaliste des 10 premières années de métier.


Je respecte au plus haut niveau les deux démarches, à condition que leur apprentissage soit dans le bon ordre.

Amicalement et bon week-end.
Philippe
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labroue
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Evidemment

Messagepar labroue » 26 Août 2006, 09:55

papy a écrit :he les gamins enregistreurs.. :evil:

prenez en de la graine : en 1960

aus usa les meilleures prises de son du siecle

3 micros et un ampex a tubes 3 pistes :D

et un dieu des studios de l'epoque

rudy van gelder ....si sa signature est apposée sur un disque de jazz

de la grande epoque, tu achetes les yeux fermés ....

c'est genial...


Je reconnais que Papy a raison. Il y a de très bonne chose à cet époque.
Deux boules Elipson de 30cm avec des HP Focal, posées sur une table dessus leur petit trépied, et être assis sur une chaise à 80 cm de chacune des deux sources + 2 amplificateurs mono Girardin P30 (30 Watt RMS en sortie symétrique sur transformateur).

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Phil*
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Messagepar Phil* » 26 Août 2006, 13:01

papy a écrit :he les gamins enregistreurs.. :evil:

prenez en de la graine : en 1960

aus usa les meilleures prises de son du siecle

3 micros et un ampex a tubes 3 pistes :D

et un dieu des studios de l'epoque

rudy van gelder ....si sa signature est apposée sur un disque de jazz

de la grande epoque, tu achetes les yeux fermés ....

c'est genial...


c'est vrai que la qualité des Mercury Living Presence à 3 pistes (remixés en 2 pistes) est excellente, ces ont été rééditées en CD stéréo avec le même procédé 3 pistes-> 2 pistes.
Dans les meilleurs prises de son du siècle, il existes des choses tout aussi merveilleuses ne serait-ce qu'en musique , que ce soit avec un couple de micro ortf ou en tête artificielle (les Charlin par exemple).
Il existe également des merveilles en disques mono, avec un équilibre et une tessiture de timbres réellement exceptionnelle.
Et même l'écoute de 78tr/mn avec une très bonne cellule et correcteur (Clément par exmeple) en laisserait plus d'un sur le cul !

labroue
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Messagepar labroue » 26 Août 2006, 13:43

Bonjour,


Ampex 2-3-4 pistes, Scully (Los Angeles) encore mieux pour la richesse harmonique... je reconnais là l'appel au secours des connaisseurs qui ne se retrouvent plus dans le choix des sonorités actuelles, pourtant travaillées, maus autrement.

J'ai aussi connu la qualité des cellules Clément sur platine Schlumberger en l'année 1978, étant tout jeune, on allait mixé avec mon père le son de nos premiers court métrage dans l'auditorium de FR3 Bordeaux. Que de souvenir...


J'ai enregisrtré en 2005 le deuxième disque de jazz manouche "hommage à Georges Brassens, numéro 2" qui sortira à la rentrée chez Frémeaux et associés. Pour se faire, j'ai choisi de l'enregistrer sur un magnétophone 8 pistes 1 pouce A80 de Studer, justement pour sa sonorité qu'il pouvait apporter aux guitares et à la contrebasse. J'ai tenu à faire le mixage et aucun mastering pour ce disque. Certain qui l'on écoutait avant l'heure m'ont dit : "on entend le son du bois des guitare". J'en étais touché.

A écouter donc pour cette nouvelle aventure dans le domaine de l'analogique. Quand on peut le faire, il ne faut pas hésiter.

Amicalement.
Philippe
Deux boules Elipson de 30cm avec des HP Focal, posées sur une table dessus leur petit trépied, et être assis sur une chaise à 80 cm de chacune des deux sources + 2 amplificateurs mono Girardin P30 (30 Watt RMS en sortie symétrique sur transformateur).

labroue
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Messagepar labroue » 26 Août 2006, 13:49

Bonjour,


Ampex 2-3-4 pistes, Scully (Los Angeles) encore mieux pour la richesse harmonique... je reconnais là l'appel au secours des connaisseurs qui ne se retrouvent plus dans le choix des sonorités actuelles, pourtant travaillées, maus autrement.

J'ai aussi connu la qualité des cellules Clément sur platine Schlumberger en l'année 1978, étant tout jeune, on allait mixé avec mon père le son de nos premiers court métrage dans l'auditorium de FR3 Bordeaux. Que de souvenir...


J'ai enregisrtré en 2005 le deuxième disque de jazz manouche "hommage à Georges Brassens, numéro 2" qui sortira à la rentrée chez Frémeaux et associés. Pour se faire, j'ai choisi de l'enregistrer sur un magnétophone 8 pistes 1 pouce A80 de Studer, justement pour sa sonorité qu'il pouvait apporter aux guitares et à la contrebasse. J'ai tenu à faire le mixage et aucun mastering pour ce disque. Certain qui l'on écoutait avant l'heure m'ont dit : "on entend le son du bois des guitare". J'en étais touché.

A écouter donc pour cette nouvelle aventure dans le domaine de l'analogique. Quand on peut le faire, il ne faut pas hésiter.

Amicalement.
Philippe
Deux boules Elipson de 30cm avec des HP Focal, posées sur une table dessus leur petit trépied, et être assis sur une chaise à 80 cm de chacune des deux sources + 2 amplificateurs mono Girardin P30 (30 Watt RMS en sortie symétrique sur transformateur).

Dickduff
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Messagepar Dickduff » 26 Août 2006, 15:12

labroue a écrit :Bonjour,


Ampex 2-3-4 pistes, Scully (Los Angeles) encore mieux pour la richesse harmonique... je reconnais là l'appel au secours des connaisseurs qui ne se retrouvent plus dans le choix des sonorités actuelles, pourtant travaillées, maus autrement.

J'ai aussi connu la qualité des cellules Clément sur platine Schlumberger en l'année 1978, étant tout jeune, on allait mixé avec mon père le son de nos premiers court métrage dans l'auditorium de FR3 Bordeaux. Que de souvenir...


J'ai enregisrtré en 2005 le deuxième disque de jazz manouche "hommage à Georges Brassens, numéro 2" qui sortira à la rentrée chez Frémeaux et associés. Pour se faire, j'ai choisi de l'enregistrer sur un magnétophone 8 pistes 1 pouce A80 de Studer, justement pour sa sonorité qu'il pouvait apporter aux guitares et à la contrebasse. J'ai tenu à faire le mixage et aucun mastering pour ce disque. Certain qui l'on écoutait avant l'heure m'ont dit : "on entend le son du bois des guitare". J'en étais touché.

A écouter donc pour cette nouvelle aventure dans le domaine de l'analogique. Quand on peut le faire, il ne faut pas hésiter.

Amicalement.
Philippe


Salut,

Je suis convaincu qu'il y a dans ce monde des soundman (je me refuse à les qualifier d'ingénieur, pas encore) qui ont un regard d'artiste, pour qui un enregistrement peut être de qualité coté timbres, détails etc... De ¸a j'en suis convaincu.

Permettez moi d'insister sur l'incohérence de l'image. J'ai l'impression qu'il y a comme une marche à suivre qui outrepasse toute logique. La voix est au centre quoi qu'il arrive, idem pour les cymbales gauche/droite. La basse au centre aussi.

Est-ce que je me trompe?

Est-ce que ces soundman savent ce qu'il font coté image. Ont ils une idée précise de ce que devrait être cette image ou cela relève de la science fiction? Est-ce possible de réaliser une image plausible?

Beaucoup de questions, aurai-je une réponse?

Richard

Dickduff
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Messagepar Dickduff » 26 Août 2006, 15:25

A Labroue et les autres,

Une question comme ça. La stéréophonie concrètement vous la définissez comment?

Lorsque vous êtes assis devant votre chaine, qu'entendez-vous, du bon son j'en suis sûr mais attardez-vous au rendu, à l'image et puis, là, est-ce bon? Est-ce une écoute réaliste?

Richard

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Phil*
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Messagepar Phil* » 26 Août 2006, 18:00

Dickduff a écrit :A Labroue et les autres,
Lorsque vous êtes assis devant votre chaine, qu'entendez-vous, du bon son j'en suis sûr mais attardez-vous au rendu, à l'image et puis, là, est-ce bon? Est-ce une écoute réaliste?

Richard


C'est rarement réaliste ou plausible, c'est souvent surréaliste avec des prises de son multi-micros. Tant au niveau de l'image sonore que de l'acoustique du lieu d'enregistrement, particulièrement en studio : les voix enregistrée à 2 cm du micro ne semblent avoir aucun environnement acoustique, il se perçoit parfois légèrement et brièvement sur les extinctions, quand il est pas coupé par la noise gate…

De plus la définition est souvent surréaliste, il n'est pas rare d'avoir une image sonore plausible (par exemple un quintet écouté à 10 mètres) et d'entendre les glissendo comme si on tenait la guitare ou les "bruits de langues" et de respiration comme si on écouter la personne à 50cm. or comme pour ragarder une image ou une photo, on ne peut pas avoir en même temps une vision globale (même précise) et une vision ultra-détaillée à la loupe. C'est ce que proposent beaucoup d'enregistrement, une accuité de perception qui n'est pas naturelle à la distance à laquelle est censée de situer l'évènement sonore, même si ça construction dans l'espace et dans un environnement est crédible.

Dickduff
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Messagepar Dickduff » 26 Août 2006, 20:00

Phil* a écrit :
Dickduff a écrit :A Labroue et les autres,
Lorsque vous êtes assis devant votre chaine, qu'entendez-vous, du bon son j'en suis sûr mais attardez-vous au rendu, à l'image et puis, là, est-ce bon? Est-ce une écoute réaliste?

Richard


C'est rarement réaliste ou plausible, c'est souvent surréaliste avec des prises de son multi-micros. Tant au niveau de l'image sonore que de l'acoustique du lieu d'enregistrement, particulièrement en studio : les voix enregistrée à 2 cm du micro ne semblent avoir aucun environnement acoustique, il se perçoit parfois légèrement et brièvement sur les extinctions, quand il est pas coupé par la noise gate…

De plus la définition est souvent surréaliste, il n'est pas rare d'avoir une image sonore plausible (par exemple un quintet écouté à 10 mètres) et d'entendre les glissendo comme si on tenait la guitare ou les "bruits de langues" et de respiration comme si on écouter la personne à 50cm. or comme pour ragarder une image ou une photo, on ne peut pas avoir en même temps une vision globale (même précise) et une vision ultra-détaillée à la loupe. C'est ce que proposent beaucoup d'enregistrement, une accuité de perception qui n'est pas naturelle à la distance à laquelle est censée de situer l'évènement sonore, même si ça construction dans l'espace et dans un environnement est crédible.


Phil*,

Excellente remarque, les soundman devraient prendre ce point en considération. J'ai l'impression qu'ils ne travaillent que quelques points d'un enregistrement alors qu'il faut, à mon sens, avoir une approche globale tout en étant convaincu que les corrections au mixage tuent la stéréophonie et le naturel d'une écoute.

Est-ce que le mixage final des instruments et des voix souffre encore là de nombreuses maladresses? J'aimerais connaitre votre point de vue la dessus.

Une chose sur laquelle je suis en total accord avec Labroue c'est notre implication en tant qu'audiophile, non pas dans le processus d'enregistrement mais dans la recherche de l'enregistrement le plus fidèle possible en donnant notre opinion. Nous devons établir un pont entre l'industrie et le payeur/écouteur pour leur souligner notre insatisfaction face à leurs produits. Comment y arriver, toutes les idées sont bonnes et valent les miennes.

Richard

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helio
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Messagepar helio » 28 Août 2006, 13:15

labroue a écrit :
J'ai enregisrtré en 2005 le deuxième disque de jazz manouche "hommage à Georges Brassens, numéro 2" qui sortira à la rentrée chez Frémeaux et associés. Pour se faire, j'ai choisi de l'enregistrer sur un magnétophone 8 pistes 1 pouce A80 de Studer, justement pour sa sonorité qu'il pouvait apporter aux guitares et à la contrebasse. J'ai tenu à faire le mixage et aucun mastering pour ce disque. Certain qui l'on écoutait avant l'heure m'ont dit : "on entend le son du bois des guitare". J'en étais touché.

A écouter donc pour cette nouvelle aventure dans le domaine de l'analogique. Quand on peut le faire, il ne faut pas hésiter.

Amicalement.
Philippe


Salut Philippe

Le premier CD est très bon, inventif, sensible une petite merveille !
Les musiciens ont-ils été enregistrés en même temps, ou dans des cabines séparées, l’un après l’autre sur cet album ?
Chez moi Raffali est au centre de Max Robin et Doudou avec de l’espace nécessaire entre eux pour jouer .Le soliste ne les recouvre pas. Tout est parfaitement distinct. La contrebasse de Licusati discrète située derrière apparemment… c’est un peu plus difficile à dire suivant les morceaux.
La contrebasse en vrai envoie bien plus il me semble, et rempli la pièce de façon plus homogène. :wink:
Une sorte d'expédition acoustique sans fin ni frontières

raphael.c-m
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Messagepar raphael.c-m » 28 Août 2006, 15:24

Moi, je suis souvent très choqué par les enregistrement de pianos. Au niveau de l'image sonore c'est très rarement réaliste, c'est plutot surréaliste, par exemple quand on suis la position des mains du pianiste sur le clavier, c'est n'importe quoi.
Idem pour les grandes orgues ou on peut compter les tuyaux et leur position.
Pareil pour les batteries qui font toute la scene, et les contrebasse qui provoque des tremblements de terre.
Je suis souvent gené sur la variété par la trop forte présence de l'aigu, sifflantes sur les "S" qui n'existent pas dans la réalité.
Parfois trop d'écho sur les choeurs et presque tout le temps des voix trop présentes par rapport à la musique, et systématiquement au centre.

Dickduff
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Messagepar Dickduff » 28 Août 2006, 16:21

raphael.c-m a écrit :Moi, je suis souvent très choqué par les enregistrement de pianos. Au niveau de l'image sonore c'est très rarement réaliste, c'est plutot surréaliste, par exemple quand on suis la position des mains du pianiste sur le clavier, c'est n'importe quoi.
Idem pour les grandes orgues ou on peut compter les tuyaux et leur position.
Pareil pour les batteries qui font toute la scene, et les contrebasse qui provoque des tremblements de terre.
Je suis souvent gené sur la variété par la trop forte présence de l'aigu, sifflantes sur les "S" qui n'existent pas dans la réalité.
Parfois trop d'écho sur les choeurs et presque tout le temps des voix trop présentes par rapport à la musique, et systématiquement au centre.


Salut Raphael.c-m,

Ta réponse dans un premier temps me rejoint à 100%. Ces spécialistes du "pan-pot" nous font vivre leur allégorie plutôt que de nous retransmettre la réalité. La batterie pleine largeur, ou on met le restant de l'orchestre? Ça ils n'y répondent pas. Incohérence!

Je vous repose la question, est-ce possible avec les techniques d'aujourd'hui de s'approcher de la réalité tant dans les détails, dynamique, image stéréo etc? Labroue qu'en penses-tu?

Sibilance, sifflement et autres "S" sont probablement dues à l'acoustique de ta pièce de son. L'ajout de diffuseur, de panneaux amortissant, de moquette etc. vont améliorer sinon régler définitivement ton problème.

Si tu veux t'en convaincre, prends un cd particulièrement souffrant et écoute le sur une chaine bien mise en oeuvre, c'est frappant.

Les maillons d'une chaine hifi si chèrement choisis ne sont pas "plug and play". On branche et ça marche oui! mais est-ce qu'ils sont à leur plein potentiel?

Personnellement, je trouve qu'une bonne mise en oeuvre fait partie du sport hifi et pour copntinuer l'analogie sportive, l'acoustique l'élève au rang de sport extrème.

Amicalement

Richard

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Messagepar labroue » 29 Août 2006, 10:04

helio a écrit :Salut Philippe

Le premier CD est très bon, inventif, sensible une petite merveille !
Les musiciens ont-ils été enregistrés en même temps, ou dans des cabines séparées, l’un après l’autre sur cet album ?
Chez moi Raffali est au centre de Max Robin et Doudou avec de l’espace nécessaire entre eux pour jouer .Le soliste ne les recouvre pas. Tout est parfaitement distinct. La contrebasse de Licusati discrète située derrière apparemment… c’est un peu plus difficile à dire suivant les morceaux.
La contrebasse en vrai envoie bien plus il me semble, et rempli la pièce de façon plus homogène. :wink:


Bonjour Helio,

je reviens sur ce sujet avec un peu de retard (toutes mes excuses), déplacement oblige...

Merci pour vos conclusions sur cet album. Pour répondre à vos questions, les musiciens ont enregistrés dans la même salle, en même temps, sans cabine séparée. La conrebasse était effectivement l'instrument le plus éloignée (dans certaine formation d'après guerre, elle se mettait totalement derrière l'orchestre). Si mes souvenirs sont bons, pour ce premier volume, le mixage fut en direct, c'est à dire qu'il a été enregistré en deux pistes simplement.

Dans le prochain, nous reprenons cette disposition classique pour le groupe. On a essayé d'améliorer la présence de la contrebasse, le réglage de l'instrument, la prise de son et les arrangements musicaux. Et puis le son est analogique avec ce magnétophone mythique Studer A80 1 pouce du milieu des années 70, et de la bande Ampex/Quantegy. Le reste de l'électronique est du Studer également. A part pour un seul et unique morceau, il n'y a pas eu de rerecording et les musiciens jouent ensembles dans la même salle.

Merci pour votre soutien. Bien amicalement.
Philippe
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Stéréophonie

Messagepar labroue » 29 Août 2006, 10:44

Dickduff a écrit :A Labroue et les autres,

Une question comme ça. La stéréophonie concrètement vous la définissez comment?

Lorsque vous êtes assis devant votre chaine, qu'entendez-vous, du bon son j'en suis sûr mais attardez-vous au rendu, à l'image et puis, là, est-ce bon? Est-ce une écoute réaliste?

Richard


Bonjour Richard,

Vaste question de la définition de la stéréophonie, surtout dans ce sujet où initialement on la compare aux systèmes 5.1.

Je dirais que la définition de la stéréophonie a évolué en 1967 : Avant 1967 on considérait uniquement la répartition spaciale dans l'espace se situant entre les deux enceintes de reproduction. On pouvait donc définir la stéréophonie comme une méthode de reproduction sonore permettant de déterminer l'origine de plusieurs sources sonores sans un espace restreint.

En 1967 des chercheurs ont démontré qu'il était possible de sortir de cet espace (côté de face d'un triangle équilatéral), et toujours grace à un procédé de reproduction stéréophonique avoir la sensation que des sources proviennent de côté (à 90 degrés), de derrière, etc... Petite révolution dont les premières mesures fut avec la tête artificielle. Ces travaux furent pendant longtemps améliorés, puisque maintenant, plusieurs firmes comme Sennheiser propose des systèmes d'écoute sur casque multidimensionnels, mais toujours à partir de deux canaux.

Puis après 1967 on a considérablement enrichi la connaissance de la stéréophonie, surtout avec l'étude des ondes aléatoires (c'est à dire qui n'arrive pas forcément dans une phase déterminée à nos deux oreilles) constituant ainsi une information précieuse quant à la nature du milieu ambiant (résonnance, réverbération; dimension du lieu, distance).

Ainsi, plusieurs sons non-positionnables dans l'espace (arrivant de nul part et de partout) complèteront intelligemment la spatialisation droite-gauche pour ainsi faire naitre le relief, la profondeur; ex : "cette voix nous parle à 50 cm de notre tête, celle-ci par contre nous vient du fond de la salle, etc..."

En fait pour une prise de son stéréophonique il convient de définir 3 choses princiaples :

- un champ déterminé : c'est à dire un espace allant de gauche à droite, qui en standart sera de 120 degrès. Suivant la nécessité, comme en photo, on pourra faire un zoom ou un grand angle, de manière à adapter l'espace réel à l'espace que que l'on désire reproduire.

- une profondeur : avec la détermination d'une distance critique. Cette distance critique définira les dimensions du lieu. Là aussi on pourra fausser la réalité en agrandissant ou diminuant la salle réelle du lieu de la prise de son. Le volume des ondes aléatoires, leur nature, les delais et multiples réflexions sont autant de variables à travailler.

- enfin, les sources hors champs. Il se peut que l'on considère des sources en dehors des limites de l'espace stéréophonique que l'on s'est fixé initialement (des 120 degrès). Au cinéma, c'est très utilisé, à condition que les systèmes de reproduction soient compatibles.


Quant aus choix que l'on est amené à faire, c'est souvent en fonction de la destination de l'enregistrement que les décisions sont prises :

Si aujourd'hui c'est au service du cinéma que l'on trouve les meilleurs outils de spécialisation et de création, l'enregistrement musical de variété est bien souvent hélàs très basique : La compatibilité mono exigée, l'absence totale de dynamique et la puissance énergétique des les bandes des 2 à 8 kHz, en font un exercice inintéressant.

Si l'on avait la possibilité de travailler pour les audiophiles et les personnes qui ont les moyens d'écouter dans de bonnes conditions, les restrictions seraient moins importantes, et l'on aurait recours à des prises de son réalistes et naturelles.

Amicalement.
Philippe
Deux boules Elipson de 30cm avec des HP Focal, posées sur une table dessus leur petit trépied, et être assis sur une chaise à 80 cm de chacune des deux sources + 2 amplificateurs mono Girardin P30 (30 Watt RMS en sortie symétrique sur transformateur).


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