Mullard les tubes fabriqués avec amour !!!
http://www.techtubevalves.com/about_us/film_reels.php
Pierre
Modérateur : Les Modérateurs
Pierrot a écrit :Mullard les tubes fabriqués avec amour !!!
http://www.techtubevalves.com/about_us/film_reels.php
Pierre
markoniet a écrit :Bonjour,
Je fréquente ce forum sans jamais y poster depuis très longtemps mais là je n'ai pas pu faire autrement que de réagir...
Certains ont la nostalgie mal placée...
Qu'ils ait vécu cette époque ou non il faut regarder ces images avec un minimum d'esprit critique, ce qu'on peut voir là n'est pas seulement un reportage sur une usine fabricant ces chers tubes ( dans tous les sens du termes aujourd'hui...), mais aussi sur les terribles conditions de travail des salaries de l'usine.
Aucune protection serieuse des salarié(es)...
Cadences dignent, comme le dit Yves qui rappelle les temps modernes...
Pour ce qui est de la technique, on est bien loin des racontars habituels sur la techno perdue... tout y est approximatif et bricolé. Les assemblages manuels me laissent réveur quand je pense à tout les posts sur la géométrie des électrodes des tubes d'aujourd'hui alors que les NOS....
De fait si on à un minimum d'esprit critique on peut constater que la qualité des NOS repose sur un tri qui devait faire beaucoup de dechêt et rien d'autre... Effectivement difficile à refaire à l'époque du zéro defaut...
Alors passé malheureusement révolu... mon c__ !!!
Pour écrire de telles chose il ne faut manifestement pas avoir été ouvrier de l'industrie à cette époque ni à aucune autre d'ailleurs...
Effectivement ce n'est pas un hasard si c'est en Chine, en Russie et autre pays qui ne brillent pas par leur respect de la dignité de l'homme et des travailleurs en particulier que l'on peux encore trouver de telles choses à voir....
La nostagie nous fait dire beaucoup de choses et plus particulièrement aux audiophiles et " tubophiles " mais il faut faire attention pour paraphraser un journal célèbre de ne pas passer le mur du çon... ce serait le comble pour un audiophile...
marc
Pierrot a écrit :. . .
eh bien non certains mettent tout dans le même sac comma d'hab !!
Pierre
fr6 a écrit :Bonjour à tous,
les moyens de production actuels apportent, par rapport à ceux des années 60, des avantages certains :
- flexibilité : le changement de production nécessite d'établir un nouveau programme, les réglages des nouveaux outils sont téléchargés dans la CN...
- réactivité : pour fabriquer un outil de poinçonnage (pour les micas par exemple..) il faut maintenant quelques heures, sur une machine CN, contre plusieurs jours d'ajustage patient à l'époque
- faible cout : les assemblages manuels ont été confiés à des machines robotisées
Cependant, celui qui a eu l'occasion de mettre en oeuvre une machine CN, ou une machine automatisée, aura remarqué que la précision obtenue dépend à 95% de l'outillage utilisé et en particulier de la mise en position de la pièce dans le système, et non de la commande du système !
Absolument d 'accord avec toi Francis j 'espère (mais il ne faut pas rêver) que les réponses que tu viens de faire avec pertinence devraient inciter les démagos analphabètes a se taire ....et surtout a se documenter.
gege 94
Que celle-ci soit numérisée, manuelle, mécanique ou autre, ça ne change absolument rien !!!
A l'époque, et pour reprendre l'exemple des pliages de cathode (locked seam), les outils utilisés étaient mus par des cames, longuement ajustées, jusqu'à obtenir des mouvements d'une extrême précision, de l'ordre du centième de millimètre, moins si nécessaire.
Les micas nécessitaient pour la découpe des outils ajustés à moins de 5 microns.
Les grille-cadre étaient en fil de 10 microns, tolérance 0,02 µ, obtenus par étirage à la filière diamant...
Approximatif et bricolé ?
Tu ne sais manifestement pas de quoi tu parles...
La qualité des tubes de cette époque ne reposait absolument pas sur le tri !
D'ailleurs les tubes grand public n'étaient tout simplement pas triés : sortis du **burn-in** ils allaient droit à l'emballage.
Une fois le processus stabilisé, ce qui demandait parfois 2 semaines de réglage, avec tous les déchets qu'on imagine (passés au broyeur), la production était continue pendant plusieurs mois si nécessaire, avec une dérive insignifiante.
Il suffit de trouver un petit lot de tubes sortis de la même usine à la même période pour constater que les dispersions sont assez faibles, disons +/-10% chez Philips (sauf pour les tubes à grille-cadre qui ont par principe facilement +/-20% de dispersion). On fait moins bien aujourd'hui...
Le montage de la grille cadre se faisait avec une distance de 0,05mm par rapport à la cathode, et cette distance ne dépend absolument pas de la dextérité du monteur : elle est imposée par les perçages du mica.
La précision d'un tube ne dépend QUE de celle des outils de découpage, de pliage, de matriçage, et des gabarits d'assemblage.
Si on devait refaire des tubes aujourd'hui, où que ce soit, en Chine comme ici, on se heurterait aux mêmes problèmes : même avec nos machines robotisées, on fera des tubes **bancals** si on a des outillages non ajustés. Il suffit de se rappeler des premiers tubes venus de Chine dans les années 80-90 : plus merdique, je n'ai jamais vu !
Les chinois ont appris depuis. Comment ont-ils faits ? en copiant les savoir-faire de cette époque !
Mes parents (et moi-même) ont bossé à l'usine : ma mère **aux lampes**, l'usine Philips du coin.
Mon père dans la métallurgie : il laminait et faisait des traitements thermiques (nitruration gazeuse, dans un four à ammoniaque) sur des tôles spéciales, parfois très fines (5 centièmes) pour les fabricants de rasoir, et même des tôles au nickel dégazées sous hydrogène (tient donc !).
J'ai baigné là-dedans, je n'en fais aucune nostalgie, c'est juste que je sais de quoi je parle...
Il faut arrêter de croire que notre époque fait mieux.
Note : les egyptiens arrivaient à transporter dans leur **barques** sur le nil, des quantités de pierre supérieures à ce que la barque peut porter sans couler !
On a mis 4000 ans à comprendre comment ils faisaient : les pierres n'étaient pas DANS la barque, mais attachées DESSOUS, et la poussée d'Archimède les rendaient moins lourdes !!!
Conclusion : ne prenez pas les anciens pour des cons.
Ils avaient moins de moyens, et compensaient par plus de matière grise
Bonnes écoutes à tous les tubistes
Francis
PS : ci-dessous une image d'une EL84 Sovtek.
Voyez la précision (!) avec laquelle la grille écran a été montée, on la voit sous le top-mica, à travers la découpe de la plaque...
Avec des grilles comme ça, le flux d'électrons ne peut être totalement coupé (le haut de la cathode **voit** la plaque ! On a un cut-off pas franc du tout, avec courant résiduel, et un courant écran Ig2 très élevé...
Comparez avec une Philips !
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