Messagepar LaurentV » 22 Nov 2003, 07:54
Je suis un gros paresseux alors je fais un copié collé de ce que j'ai écrit en face.
Du passé faisons table rase.
Il y à environ 25 ans apparaissait sur le marché une marque française Triangle avec une enceinte bibliothèque (une vraie, taille boite à chaussures) la Minimum. Une plaque de mousse assez épaisse servait de cache. Cette enceinte connu un très grand succès et permis à Triangle de se développer. Je n’ai jamais compris le succès de cette enceinte. C’était bouché et mou du genou ; à l’opposé de l’image que tout le monde se fait de l’écoute de Triangle aujourd’hui.
Depuis Mr de Vergnette a tâté un peu de tout en électroacoustique le baffle plan avec l’Octant, le très haut de gamme avec, il y à quelques années Nemo technologies, plus récemment la Magellan. L’homme est également allé voir du coté de l’électronique avec l’ampli intégré TE60. Je crois même qu’il a lorgné du coté de l’électrostatique.
Depuis de succès en réussites Triangle est devenu un incontournable de l’électroacoustique française.
De plus Triangle prend quelques risques en décidant de nous confier plusieurs de ses nouveaux produits afin que nous en parlions sur ce forum, sans contraintes aucune, enfin si, une, que l’on fasse des CR d’écoute.
La Solis est déjà passé à la moulinette et nous n’avons pas été particulièrement tendre avec la « petite » de la gamme Stratos.
Au tour de la Naia.
Second modèle de la gamme la Naia est une colonne déjà imposante. C’est à peu près la taille d’une Lyrr, elle repose au sol sur 3 pointes (2 derrière et une devant). Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce système est d’une très bonne stabilité au sol.
C’est une 3 voies, 4 haut-parleurs Les graves et medium sont en papier, pour faire hight tech on dit pulpe de cellulose le tweeter est en titane. Tous les haut-parleurs sont en façade contrairement aux autres modèles de la gamme Stratos.
Pour ceux qui ont suivi le thread du comparatif d’amplis chez BoudZe cette Naia à été testée avec pas mal d’amplis (Kora, Isem, Audio Analogue, Hartley, Advance Acoustic) avec des mariages plus ou moins heureux. Premier constat lors de ces essais jamais aucun d’entre nous n’a remis en cause les Naia ; elles sont transparentes dans le sens où elles s’adaptent à ce qu’on leur donne si l’amplification n’est pas adaptée elles fonctionnent mal. D’ailleurs je profite de ce CR pour redire à Mr de Vergnette s’il nous lit de choisir des électroniques qui vont bien avec ses enceintes lors de ses salons, il est en effet dommage que ses produits ne soient pas mis au mieux de leurs possibilités avec des électroniques qui ne leur conviennent pas.
L’image. Contrairement aux Solis on pose les Naia et ça marche du premier coup. Tout de suite on à une image correcte, on règle ensuite les enceintes pour parfaire la chose mais pas besoin de se prendre le chou pendant des heures, des jours, ou des semaines pour arriver à… rien.
Bien sur il leur faut un ampli capable de les nourrir correctement pour obtenir une image stable et précise. Sur ce point le Puccini était trop juste, il faut un ampli au minimum du niveau du Harley 150 ou du Kora 150SB.
Pour ceux qui sont toujours persuadés que les Triangle ont un aigu trop présent et un grave quasi absent je les invite sérieusement à aller écouter une paire de Naia. Cette enceinte est équilibrée elle descend bas et monte haut. Comme toute Triangle elle est très rapide, très vivante, elle donne envie d’écouter de la musique sans se poser de question pourvu qu’on lui donne une électronique adaptée. Je n’ai pas écrit une électronique de folie mais un ampli qui leur va bien. Doux, velouté, c’est le genre d’électronique qui leur conviennent. Les amplis très rapides, et très analytiques ne leur iront pas, la Naia reste une Triangle de ce point de vue.
Elle offre une belle bande passante, beaucoup de détails sur l’ensemble du spectre La ligne de basse sur Andy de Rita Mitsuko est parfaitement respectée, les stells drums sur le même morceau sonnent très bien. Un piano résonne de toute sa taille, les inflexions du musicien sont très bien respectées. Sur des morceaux où les détails fourmillent on entend tout. La guitare et les castagnettes tout est parfaitement placé, on entend clairement le déplacement des castagnettes dans l’espace, elles partent de la gauche, vont vers le milieu de la salle reviennent à gauche repartent vers le fond ; la guitare reste parfaitement placée légèrement à droite, le jeu du guitariste reste stable ; on entend parfaitement l’attaque sur les cordes, la caisse de résonance de l’instrument reste à la bonne dimension. Seul l’effet de volume de la pièce n’est pas tout à fait là, mais rares sont les enceintes capables de le reproduire de façon satisfaisante et celles qui y arrivent ne sont pas au même prix que les Naias. (il y avait un moment que je ne l’avais pas ressorti celui là)
Or donc Triangle a décidé avec cette gamme Stratos, d’aller titiller les ténors de l’électroacoustique. J’avoue humblement avoir été étonné de cette démarche. Après tout, Triangle c’est avant tout la très bonne enceinte à un prix raisonnable. Trouvez-moi une enceinte comme l’Antal, qui pour 1200 euros (prix catalogue) vous en donne autant. Le défi que s’est fixé la marque n’était pas facile à relever. Avec la Naia, c’est un pari gagné haut la main. Pour ceux qui rêvaient d’une super Triangle allant beaucoup plus loin tout en gardant l’esprit de la maison, le constructeur de Soisson a travaillé pour eux. Pour ceux qui disent que Triangle c’est un aigu trop présent qu’ils aillent jeter une oreille sur cette Naia. Dans cette gamme de prix (2650 € la paire) je ne leur vois pas beaucoup de concurrentes ; il y a du monde, certes, on trouve différent mais la Naia à tout à fait sa place.
Dis m’sieur de Vergnette tu me prêtes une paire d’Australe ?
peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse