"L'homme en noir fuyait à travers le désert et le pistolero le poursuivait"
C'est par ces mots qu'on entre de plain-pied dans l'univers de Roland De Gilead, le dernier pistolero. Son passé, on en saura presque rien. Tout ce qu'on sait, c'est que son monde est en train de se déliter (peut-être pas que son monde) et que tout est relié à la Tour Sombre. L'homme en noir sait peut-être comment y parvenir.
Stephen King présente La Tour Sombre comme la jupiter de son imagination. En somme, toutes ses oeuvres émanent de ou mènent à la Tour. A la lecture du premier tome, court et certainement le plus déroutant, on ne parvient pas à comprendre où veut en venir King. Bouquin de jeunesse écrit sous l'influence de substances psychotropes ? Peut-être, et si c'est le cas on devrait tous s'y mettre si ce n'est pas déja fait. Mais avec les bouquins qui suivent, tout s'assemble, et le génie de l'écrivain t'explose à la gueule.
Je n'ai lu que les 5 premiers bouquins, biscotte je n'achète que des éditions de poche. Je les ai lu d'une traite. Les personnages en prennent plein la gueule, tous sont INCROYABLEMENT attachant et profonds psychologiquement et les questions se soulèvent autant que les réponses se trouvent. Polar, fantastique, bouquin à la Selby Jr, ou même carrément roman de cape et d'épée, la saga de Roland c'est tout ça et plus encore. Une telle imagination, c'est de la folaille. Il faut cloner King, et tant pis pour l'éthique.
Quand je vois tout le foin qu'a provoqué cette chiure littéraire qu'est le Da Vinci Code, alors que la Tour Sombre n'a jamais eu droit à deux lignes dans un quotidien, ça me fait une sorte de fussoir.