Messagepar jfacoustics » 22 Juil 2009, 20:51
Comme, depuis quelque temps, je possède un ampli de puissance Van der Veen UL40–S2P, je me permets de réactiver ce sujet, déjà ancien. L'enthousiasme que j'avais ressenti lors de mon périple en Hollande n'a pas faibli d'un iota.
Voici la traduction du texte que j’ai envoyé à Menno Van der Veen après la première écoute qui s’est déroulée chez un de mes amis.
"Bonjour Menno,
Ton amplificateur est une merveille.
Suite à des travaux, mon local d'écoute est, momentanément, indisponible. J'ai, donc, dû aller chez un ami pour pouvoir écouter l'UL40–S2P. Cette séance s'est déroulée à trois : Robert, notre hôte du jour, Olivier que, entre-temps, tu as appris à connaître et moi-même.
La comparaison s'est faite à partir d'une vieille connaissance, le Jolida JD 801 A. (J'ai vécu en sa compagnie pendant plus de dix ans.) Il s'agit d'un appareil américano-chinois dont les tubes de sortie sont des 6550 en fonctionnement ultra-linéaire. Au cours des années, je l'ai comparé avec de nombreux amplificateurs de la même tranche de prix (+/- 2500 Euros). A chaque fois, il est sorti grand vainqueur : très belle image stéréo avec beaucoup de profondeur, médium et aigu transparents et très détaillés, grave ferme. Il s'agit d'un de ces rares amplis à tubes qui ne prennent des lampes que ce qu'elles offrent de meilleur sans présenter, en contrepartie, un grave pâteux.
Dans la pièce d'écoute de Robert, le Jolida éprouve, tout de même, de sérieuses difficultés. Grâce aux tweeters "top niveau" dont sont équipés ses Focus Audio, l'aigu est ouvert, soyeux et précis. Le woofer de 14 cm de diamètre a, par contre, beaucoup de peine à atteindre un niveau qualitatif comparable. L'équilibre fréquentiel n'est optimal et le grave est, paradoxalement, à la fois maigre et cotonneux. Les 2 X 60 watts du 801 semblent bien peu apprécier le rendement de 82 dB présenté par les enceintes.
Pour la première écoute via l'UL40-S2P, nous choisissons l'un des rares extraits musicaux que le Jolida avait pu reproduire de manière convaincante. (Schubert interprété par le baryton Dietrich Enschel.) Dès les premières secondes, nous sommes rassurés. Piano et chanteur apparaissent détaillés et, spatialement, cohérents. Le rendu est, au moins, aussi bon qu'avec le Jolida et les différences sont subtiles. La surprise viendra de l'extrait suivant (jazz). Dès les premières notes, l'équilibre tonal se trouve transfiguré. Le grave, jusque là, flou et manquant de niveau, offre, cette fois, une présence bien dosée et il se révèle ferme, dynamique et détaillé. Seule subsiste une légère coloration dans l'extrême grave que le système de mesure Clio nous avait déjà révélée. (Un accord un peu difficile entre le local et les enceintes.) Les sonorités métalliques du jeu de percussions laissent aussi entendre, dans l'extrême aigu, une foule de détails, jusque-là, occultés. "C'est incroyable", s'écrie Olivier, "j'entends enfin de la musique dans ce foutoir. On a du mal à croire qu'il s'agit du même disque…"
Tout ce que nous entendrons par la suite confirmera l'aisance et l'autorité de l'UL40-S2P. Eu égard à la taille des enceintes, un grand orgue impressionnant et un chœur très réaliste extrait du célèbre "Cantate Domino", clôtureront la séance.
Nous sommes tous trois enthousiastes et tu recevras, probablement sous peu, une nouvelle commande de la part de Robert. (*)
Merci, Menno, d'avoir mis sur le marché un appareil aussi exceptionnel. Les vraies sensations du High-End pour un prix abordable… Que demander de plus ?
Bien à toi,
Paul"
En ce bas monde, tout enthousiasme étant forcément suspect, je ne doute pas que certains chercheront à y trouver un intérêt commercial. Même si je ne vois vraiment pas quel pourrait être le mien, chacun est libre de penser ce qu'il veut…
(*) Depuis lors, c'est chose faite.
La véritable haute-fidélité ? C'est ce qui reste quant on a éliminé tous les défauts...